Quand nous arrivons au Café de la Danse, Vincent de POPnews est déjà sur scène, attendant Micah. Il nous propose totalement à l’improviste de filmer avec lui, comme nous l’avons fait à Vendöme. Le temps de sortir et préparer la caméra et voilà une nouvelle session POPnews/Le Cargo ! des plus improvisées. Micah arrive, se pose sur une chaise au milieu de la scène. Attend que le silence se fasse. Un premier morceau est dans la boite, One Day I Will Get my Revenge.
C’est au moins la cinquième fois que nous filmons Micah, la première fois c’était à la Flèche d’Or. En 2008. Depuis nous nous sommes croisés dans les loges du Café de la Danseou celles de Petit Bain. Nous nous rappelons de ces souvenirs. Micah nous dit à quel point pour certaines sessions il était mal en point. Comme nous l’avons déjà constaté en parlant avec lui ou quand il est sur scène, Micah parle avec une facilité aussi déconcertante que touchante de lui, de sa vie, de ses hauts et de ses bas. Micah à l’air bien, vraiment bien et même si l’on ne fait que se croiser de temps en temps, cela fait vraiment plaisir. Comme il nous explique que celui lui fait du bien de croiser des visages connus quand il est en tournée. Nous parlons aussi de notre ami en commun, Josh T. Pearson. et puis vient le temps de la session. Un seul morceau. Mais quel morceau. extrait de son dernier et fabuleux album, The Tomorrow Man. Oh, Sleepyhead ! existe en deux versions, une symphonique, l’autre plus dépouillée. Comme elle sera jouée ce soir, au Café de la Danse, avec deux versions. L’une en groupe au début du concert, l’autre en solo, au début du rappel. Mais pour l’instant nous ne sommes que trois dans la salle, deux à filmer, et Camille l’attachée de presse. Juste trois pour cet instant de grâce, de beauté, de fragilité absolues. Pendant le concert, Micah nous expliquera qu’il a écrit cette chanson pour sa dernière fille, comme une comptine. Mais surtout pour penser à elle, pour abolir le temps et l’espace qui les sépare trop souvent. Abolir le temps et l’espace, c’est ce que arrive quand on écoute des chansons aussi miraculeuses que Oh, Sleepyhead !. Abolir le temps et l’espace, c’est ce que arrive sur la scène du Café de la Danse quand la voix de Micah nous touche en plein cœur. Abolir le temps et l’espace, c’est ce que arrive c’est ce qui arrive dans ce "Oh" totalement déchirant à la fin du premier couplet. Abolir le temps et l’espace, c’est ce que arrive c’est ce qui arrivera quelques heures plus tard lors du concert magique, de loin, de très loin l’un des plus beaux de l’américain et aussi de l’année pour nous. Abolir le temps et l’espace, c’est ce que nous aimerions tous faire. Micah, le temps d’une chanson, le temps d’une rencontre y est arrivé.
Oh, Sleepyhead !
One Day I Will Get my Revenge
Un très grand merci à Camille pour l’organisation de cette session et au Café de la Danse pour l’accueil.
Images : Vincent Le Doeuff & Renaud de Foville Montage : Vincent Le Doeuff Son : Renaud de Foville
