Quand nous arrivons près de la barge de Petit Bain, Micah est dehors répondant à quelques dernières questions, face à une caméra. De loin on reconnait sa silhouette, on entend quelques mots évoquant Josh T. Pearson ou son très grave accident survenu en Espagne et qui l’oblige à avoir une canne pour marcher ! 

Juste le temps pour nous de saluer Thousand qui va faire la première partie ce soir et de croiser Pierre de la Route du Rock venu saluer le texan et on se retrouve très vite dans les loges avec Micah et sa femme Ashley. 

C’est notre troisième session avec Micah P. Hinson. La seconde session s’était passé entre la soirée organisée par notre ami commun Josh T. Pearson à la meilleure crêperie de Paris, West Country Girl, et les loges du café de la danse où nous avions parlé plusieurs heures. Aujourd’hui la conversation revient évidemment vers notre ami commun ou encore Mara/Bosque Brown et la session se déroule avec un naturel et une facilité déconcertantes. Entre souvenirs et anecdotes, réflexions et rires Micah nous offre deux sublimes morceaux acoustiques. Une reprise émouvante de David bazan, celui du groupe Pedro the Lion, et un de ses morceaux, chanté en duo avec sa femme, qui évoque tout la complexité du rapport à la religion du Texan !

Le soir même Micah & Ashley montent sur la scène de Petit Bain. Le texan donne toujours cette impression d’immense fragilité, de blessures intérieures qui ne se refermeront jamais, d’un feu qui le dévore de l’intérieur. Nous on reste sans voix, hypnotisés par le charisme, l’humour, la voix et la poésie des mots de Micah. C’est beau à pleurer. Il faut voir avec quel intensité, avec quel regard magnifique Micah regarde sa femme, à certains moments, on sait qu’ils ne sont que tous les deux, juste tous les deux pour quelques secondes. Pour l’instant d’après nous faire tous mourir de rire en répondant à un type dans la foule qui avait hurlé un incongru "David Bowie" !!!

Micah reviendra, seul, pour un rappel, tout au bord de la scène, deux ou trois morceaux, sans micro, sans ampli, dans un silence religieux, où chacun à conscience de la chance de vivre un tel moment.

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God is good

Un grand merci à Sean et à Petit Bain pour l’accueil toujours aussi adorable.

Images : Renaud de Foville (www.unjourpeutetre.net)