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publié par Mickaël Adamadorassy le 06/11/17
Pitchfork Music Festival 2017 - Jour 1

Nous voilà de retour à la Villette pour l’édition 2017 du Pitchfork Music Festival Paris, pas de changement majeur au niveau de l’endroit ou de sa configuration, ni même du public, on a l’impression qu’il y a moins d’anglais qui entame le marathon de pintes que d’habitude, ce qui a peut-être avoir avec une proportion de rock un peu moindre que les années précédentes. Enfin bref... cette année on est à l’heure et on peut commencer direct avec Ethan Lipton. Comme tous les autres groupes programmés aujourd’hui, il fait partie de la carte blanche laissée à The National. Dans laquelle figurait au départ Mina Tindle qui a du finalement annuler. Mais on est impatient quand même de découvrir les groupes choisis par les frères Dessner et cie.

Ethan Lipton & His Orchestra

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Ethan Lipton and His Orchestra

Du concert de Ethan Lipton & his Orchestra au Pitchfork Music Festival 2017, on retiendra surtout que le monsieur a beaucoup d’humour et que le set a été plutôt court, cela fait deux points en la faveur du jazz très old-school de la formation contrebasse-saxophone-guitare.

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Moses Sumney

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Moses Sumney

La musique plutôt dépouillée et très zen de Moses Sumney est sophistiquée dans l’écriture, vraiment intéressante dans ses arrangements mais cela la rend aussi très exigeante. Heureusement qu’il a cette très belle voix de tête, qui donne l’impression de planer au dessus de la musique avec une simplicité déconcertante mais en même temps une bonne dose de soul. Le danger c’est que le bonhomme se perd parfois un peu dans ses propres vocalises. C’est joli mais sans plus. Sur disque, selon l’humeur, ça peut être exactement ce qu’il vous faut et on peut savourer tranquillement, en live ça a un goût de pas assez.

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This is The Kit

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Kates Stables et Rozi Plain (This is The Kit)

Pour ce concert, Kate Stables et Jesse D Vernon ont opté pour une formule quasi "big band". On y perd quelque chose, c’est magique de voir Kate jouer pieds nus, les yeux dans les yeux dans une petite salle mais on y gagne aussi toute une palette d’arrangements, un son plus ample, plus dense qui fonctionne bien dans une grande salle. On retrouve aussi plein de têtes connues : Rozi Plain à la basse, Louise Thiolon aux percussions et aux chœurs, rejointe sur deux morceaux par d’autres musiciennes qu’on connait bien : Diane Sorel et Maud aka Halo Maud. Vous l’aurez compris, This is The Kit, pour nous c’est un peu la "famille" au sens large, des gens qu’on côtoie et qu’on admire depuis des années. Et on est donc fiers de les voir sur une grande scène comme celle du Pitchfork et heureux d’entendre autour de nous les gens apprécier cette musique belle et délicate et pour certains dire que c’était leur découverte du jour.

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Chassol

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Chassol

Un concert de Chassol c’est une expérience unique en son genre. Sur scène, Christophe Chassol, un compositeur et pianiste virtuose, accompagné d’un batteur impeccable, qui fait dialoguer la musique jouée live au Fender Rhodes ou au piano avec des musiciens de tous les continents et dans tous les styles... sauf que ceux-ci ne sont pas présents physiquement, leur image est projetée sur un écran. Attention il ne s’agit pas juste d’images pour "remplir" l’espace, ces vidéos apportent des performances instrumentales qui font partie intégrante du concert. C’est un spectacle à la fois exigeant et pointu en termes d’écriture, qui ne laisse aucune place à l’erreur sur les timings et en même temps sur scène tout à l’air de couler de source, influences jazz, pop, musique de films, instruments de toute origine, tout cela se mélange pour donner une musique qui évolue sans scène au fil des images et vous emmène prendre un grand bol d’air frais tout autour du monde.

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Rone

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Rone

Rone apparemment c’est un des leaders de la scène électro française. Nous on le connaissait surtout pour Bora Vocal, un morceau barré utilisant des enregistrements de la voix d’Alain Damasio écrivain assez barré aussi et auteur du la Horde du Contrevent, un chef d’oeuvre de la littérature fantastique (et on pèse nos mots). Il est aussi là ce soir car il a produit une partie des sons électroniques du dernier The National. Bon ok... ça reste néanmoins de l’électro en live, jouée par un mec derrière son laptop, pas désagréable mais bon on est vieux jeux on attend quelque chose de plus d’un concert et ce ne sera pas la chanteuse qui fera une apparition pendant le concert et qui tirait la tronche, l’air de se demander ce qu’elle faisait là (et nous aussi on se demande)

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Ride

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Mark Gardener (Ride)

C’est peut être parce que Ride joue à 21h au Pitchfork mais on commence à avoir un peu faim... Mais pas question de louper le début du concert même si le sandwich pulled pork est de retour cette année ! La question est donc : peut-on vivre de shoegaze et de bière fraîche ?

Pour le non-spécialiste, la réponse est majoritairement oui... dans la catégorie grands anciens, on est un peu moins séduit que par Slowdive (un effet Rachel Goswell peut être ?) récemment mais on est largement au dessus du set de My Bloody Valentine au Zénith d’il y a quelques années où pour le coup on avait l’impression de voir un groupe coincé dans son propre passé. Ride a le mérite d’avoir une paire de guitaristes-chanteurs qui ne négligent pas l’importance des lignes vocales et qui ont mis de la subtilité dans leur jeu de six-cordes.

On est par contre moins convaincu par les samples de clavier qui viennent gonfler le son mais au lieu de le rendre massif, combiné avec les effets sur les guitares, on obtient plutôt un magma sonore, pas déplaisant mais un peu confus. Avec un chant en place mais qui manque un peu de verve, de notes qui ressortent, ça contribue à donner un côté "plat" à la musique. Heureusement qu’il y a un très bon batteur derrière pour limiter ce constat et que le groupe a plutôt la pêche sur scène.

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Kevin Morby

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Kevin Morby

Lui avec sa jaguar, Meg Duffy avec sa stratocaster, c’est un beau duo de guitares Fender en son clair que nous propose Kevin Morby. Rien que ce son si particulier, cristallin, acide mais sans casser les oreilles non plus, ça pourrait suffire à notre bonheur pour un temps au moins. De la pop-rock indé envoyée tranquillement mais qui est très efficace. On y retrouve aussi des sonorités et des gimmicks typique de la musique populaire américaine (folk, blues, classic rock) parfois ça apporte une belle couleur et une variété bienvenue parfois ça donne un léger coup de mou au set. Mais par rapport à leur prestation à Rock en Seine en 2016, le groupe a quand même musclé un peu son jeu, la distorsion a fait son apparition, les interprétations peuvent être un peu plus rentre-dedans, en particulier un final en apothéose, où le groupe se lâche un peu plus et se permet d’être un peu plus bruyant, de quoi nous laisser sur une bonne impression.

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The National

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Aaron Dessner (The National)

le groupe des frères Dessner sera certainement celui qui aura amené la plus grande concentration dans les premiers rangs, provoqué le plus de cris et d’applaudissements, on sent bien que les gens sont venus en masse pour eux. Pas de quoi déstabiliser The National qui a désormais l’habitude des grandes scènes... mais qui n’est pas pour autant en mode automatique. Matt Berninger est un frontman charismatique, totalement habité, qui n’en fait pas des tonnes en permanence mais fait passer le plein d’émotions avec sa voix grave et ses mimiques.

Et quand il en fait un peu trop et se met à hurler, même si ce n’est pas toujours très beau, on lui pardonne car on sent vraiment la rage, qu’il joue sans filets. Les frères Dessner entre guitares et piano sont un peu plus introvertis mais assurent un show musical de grande qualité avec le reste des musiciens. Que ce soit sur les titres du dernier album comme sur les anciens, c’est un quasi sans-fautes, on se régale du début jusqu’à la fin

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