accueil > photos > concerts > Kevin Morby

publié par Mickaël Adamadorassy le 05/11/17
Kevin Morby - Pitchfork Music Festival Paris 2017 - 02/11/2017

Lui avec sa jaguar, Meg Duffy avec sa stratocaster, c’est un beau duo de guitares Fender en son clair que nous propose Kevin Morby. Rien que ce son si particulier, cristallin, acide mais sans casser les oreilles non plus, ça pourrait suffire à notre bohneur pour un temps au moins. Du rock indé envoyé tranquillement qui se chauffe sur une intro instrumentale qui n’a pas peur de durer, des couplets tranquillous et bien ça monte tranquillement en puissance. Les parties purement instrumentales s’invitent régulièrement, Meg envoie les mini-soli, Kevin des ’Oh !’ bien scandés. ça s’appelle « City Music », ça dure plus de six minutes et c’est passé comme une lettre à la poste, ou un tube pop de 3 minutes. On se dit que Kevin est à la hauteur du mini-buzz dans l’indie-sphère qui l’accompagne. Et pour un temps au moins c’est le cas mais tout n’est pas parfait non plus, le bonhomme manque un peu encore de charisme. C’est d’ailleurs souvent vers l’excellente Meg que nos regards se tournent, tant elle fait de belles choses, en particulier avec un bottleneck.

Par rapport à la dernière fois qu’on a vu Kevin, à Rock en Seine, il y a clairement du progrès. Lui comme ses musiciens ont gagné en présence et en intensité. Le set mélange des titres efficaces très rock indé, aux tempi rapides à d’autres titres plus pop ou aux sonorités très typiques de la musique populaire américaines, parfois ça apporte une belle couleur et une variété bienvenue parfois ça donne un léger coup de mou au set. Il y a aussi ce son d’ensemble qui parfois rappelle trop d’autres sons familiers, c’est aussi le risque avec les Fender, des centaines de groupes indés sont passés avant en jouant pareil... mais le groupe sait aussi muscler le jeu et rajouter un peu de distorsion à ses compos, on a même droit à un riff furieusement grunge à un moment et puis c’est pas spécialement nouveau mais ils font bien monter la sauce sur le final, un peu plus nerveux, un peu plus bruyant et on se quitte sur une bonne impression, même si on a pas trouvé chez Kevin le morceau coup de cœur qui ferait qu’on a envie de plus.

Partager :