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publié par Mickaël Adamadorassy le 06/11/17
Ride - Pitchfork Music Festival Paris 2017 - 02/11/2017

Nous avons sur le Cargo ! un spécialiste de renommée melunaise voir internationale de Ride, en la personne de Gab qui a écrit un zoom de référence sur le sujet, que l’on conseille si vous voulez une introduction digne de ce nom sur la discographie du groupe. Ou si vous aviez juste raté le dernier épisode, leur nouvel album Weather Diaries sorti cette année, vous en trouverez aussi la chronique chez nous, où le Gab le décrit comme homogène et inventif, une première qualité qu’on associe plus volontiers à la bonne pâte à gâteaux et la deuxième au bon cuisinier. C’est peut être parce que Ride joue à 21h au Pitchfork et qu’on commence à avoir un peu faim... Mais pas question de louper le début du concert même si le sandwich pulled pork est de retour cette année ! La question est donc : peut-on vivre de shoegaze et de bière fraîche ?

Pour le non-spécialiste, la réponse est majoritairement oui... dans la catégorie grands anciens, on est un peu moins séduit que par Slowdive (un effet Rachel Goswell peut être ?) récemment mais on est largement au dessus du set de My Bloody Valentine au Zénith d’il y a quelques années où pour le coup on avait l’impression de voir un groupe coincé dans son propre passé et qui jouait à peine mieux (ou aussi mal) que dix ou quinze ans auparavant. Ride a le mérite d’avoir une paire de guitaristes-chanteurs qui ne négligent pas l’importance des lignes vocales et qui ont mis de la subtilité dans leur jeu de six-cordes, on retrouve les sons classiques du shoegaze mais il n’y a pas que ce truc de la jaguar/jazzmaster jouée en agitant systématiquement le vibrato, les changements d’instruments, l’utilisation de la wah apporte de la variété.

On est par contre moins convaincu par les samples de clavier qui viennent gonfler le son mais au lieu de le rendre massif, combiné avec les effets sur les guitares, on obtient plutôt un magma sonore, pas déplaisant mais un peu confus, où il n’y a peu de possibilités de jouer sur les intensités, de créer de l’impact. Avec un chant en place mais qui manque un peu de verve, de notes qui ressortent, ça contribue à donner un côté "plat" à la musique. Heureusement qu’il y a un très bon batteur derrière pour limiter ce constat et que le groupe a plutôt la pêche sur scène, et puis quelque part même si on a pas connu les heures de gloire du shoegaze dans les années 90, on a tellement écouté les héritiers qu’on est quelque part conditionné à aimer ce son si particulier et le mouvent de tête vient très naturellement, ce qui fait qu’on passe un bon moment en mode "découverte" et qu’on se dit pour la énième fois on va réécouter les disques.

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