C’est loin d’être la première fois que vous voyez fleurir le nom d’Alice et Moi à bord du Cargo !. Après avoir chroniqué ses deux EP et raconté plusieurs de ses concerts parisiens, nous vous avions annoncé son grand retour, vendredi dernier, avec le titre T’aimerais que ce soit vrai. En plus d’être très réussi, tant au niveau du clip que de la mélodie, ce morceau marque une étape importante de la carrière de l’artiste parisienne. Il est en effet le premier extrait de son futur premier album, événement que nous attendions avec beaucoup d’impatience après deux EP très prometteurs. Curieux de recueillir les impressions d’Alice suite à la sortie de son clip et de savoir comment elle vivait ce moment nous avons échangé un petit quart d’heure avec elle.

Hello Alice ! Nous sommes heureux de te retrouver avec un nouveau morceau sorti vendredi dernier, peux-tu nous le présenter ?

Ce morceau s’appelle « T’aimerais que ce soit vrai », c’est le premier extrait de mon album et je trouve que c’est une chanson parfaite pour l’été ! C’est pour cela que je n’ai pas résisté à la tentation de la sortir maintenant. Et je suis hyper contente !

Cela signifie que ça fait longtemps qu’elle est terminée et qu’elle attend d’être révélée au grand jour ?

Ouais, globalement, ça fait un moment que j’ai toutes les chansons de l’album. Mais dans la musique tout prend du temps ! Il m’a fallu trouver les bonnes personnes avec qui travailler pour les arrangements déjà. J’ai trouvé mais ca m’a pris du temps. Et ensuite louer les studios pour enregistrer les voix, faire le mix, le mastering… c’est si long ! En plus, avec le confinement, tout a été mis en pause. C’était rageant, à une semaine près j’avais tout fini !

Vous avez dû finaliser après le confinement ?

En l’occurrence, cette chanson était finie avant le confinement. On l’avait envoyée au mix et au mastering et on a pu commencer à travailler le clip à distance.

J’en déduis que ce dernier a été tourné après le confinement ? Vous avez été efficaces !

Oui voilà, juste après le confinement. On a été très rapides, on avait trop envie de le faire !(rires)

Où est-ce que le clip a été réalisé ?

Tu me demandes parce que toi aussi tu crois que c’est en Normandie ? Tout le monde me pose la question ! (rires) C’est trop mignon parce que j’adore la Normandie, j’y ai déjà fait des clips et cela me rappelle toutes mes vacances d’été d’enfant. Mais pour le coup cette fois on a tourné à Gaillon-sur-Montcient, dans les Yvelines.

Les images sont dépaysantes pour un lieu proche de Paris !

C’est ce qu’on voulait, une maison qui fasse “parfaite” et hors du temps !

Tu parlais tout à l’heure des personnes avec qui tu travailles. Je trouve que ce morceau est un de tes aboutis, que ce soit en termes de prod et de mélodie ; as-tu travaillé de la même manière et avec la même équipe que pour tes EP précédents ?

Déjà merci, ça me fait plaisir ce que tu dis ! Et en effet l’équipe a un peu changé. Enfin, il y a en a qui sont là depuis le début : déjà l’incroyable Ivan Sjoberg. On co-compose à distance depuis le début (il habite à Barcelone). Puis Dani Terreur, pour la prod. On avait travaillé ensemble sur un ou deux titres comme « L’Amour à la plage ». Là c’est la première fois qu’on collabore vraiment ensemble, tant sur la compo que la prod. Il a d’ailleurs fait tous les arrangements de l’album ! Hormis Dani et Ivan, il y a beaucoup de monde a avoir participé : Majeur Mineur par exemple et les Shawondasee, c’est un duo super fort qui risque de monter dans la pop ! C’est la première fois qu’autant de monde travaille sur un de mes projets. Avant, c’était Ivan, moi et le réal au grand maximum ! J‘ai trouvé ça hyper intéressant, j’avais l’impression d’avoir encore plus de liberté et de rentrer davantage dans les détails.

Plus il y a de monde à travailler sur ton projet, plus tu as de pistes à explorer ?

Voilà ! Et pour preuve, cette chanson à la base c’était une douce guitare-voix ! Je trouvais que les paroles donnaient un potentiel “explosif” et finalement j’avais envie que ca se sente dans la prod. Résultat, on s’est beaucoup creusé la tête et on est partis sur quelque chose de différent !

Et c’est plutôt réussi ! C’est toi qui l’avais composée à la guitare ?

Je l’avais composée avec Ivan il y a longtemps oui ! D’ailleurs, autre changement une fois en studio : ce qui est le couplet aujourd’hui était le refrain avant ! J’avais été inspirée par la guitare sitar et j’avais envie de reproduire un peu cette mélodie.

C’est marrant que le morceau ait autant changé !

Je trouve ça génial, avant j’avais pas la possibilité de travailler autant mes musiques. C’était honnête mais tellement rapide ! En une journée, j’arrivais à faire les cinq voix de mon EP ! Là, sur mon album, je suis retournée plusieurs fois en studio pour faire des retouches parce qu’il y avait des choses qui me convenaient pas.

Tu dois être tellement satisfaite d’être allée au bout de chaque chanson ! Si on s’intéresse aux paroles de cette chanson, peux-tu nous dire ce que tu as voulu y raconter ?

Je me suis inspirée de relations amoureuses que j’ai vécues et que les gens autour de moi ont vécues. Je voyais beaucoup de gens fantasmer la relation parfaite qui n’arrive jamais. A la fin de la chanson je dis “T’aimerais que ce soit vrai, t’aimerais remonter dans le temps, mais t’aurais du y penser avant !”. C’est une façon de dire : n’attendez pas éternellement le parfait, acceptez de vous faire du bien et arrêtez de vous torturer ! Il y a du triste et du joyeux en même temps. C’est une petite revanche agréable tu vois !

Oui puis je la trouve optimiste cette chanson, moi je la lis sous l’angle “vivons le moment présent” !

Exactement ! Arrêtons d’être dans la nostalgie, regardons droit devant !

D’ailleurs, je trouve que ce côté joyeux est assez bien illustré par les passages du clip où tu danses avec ton crew ! C’est toi qui l’a imaginée cette choré ?

J’ai toujours rêvé d’avoir une choré dans mes clips alors que je ne danse pas bien du tout (rires). Nous avons cherché un chorégraphe avec Edie, la réalisatrice. Finalement nous l’avons créée avec Ayrton Correia, un des danseurs, en fonction mon niveau de danse et de mes envies. J’imaginais quelque chose de très dynamique pour montrer la force de quelqu’un qui a décidé de ne pas attendre.

J’ai vu que tu avais même décliné la danse sur TikTok !

Oui en la simplifiant légèrement ! Pendant le confinement mon petit frère est devenu une star de TikTok pendant le confinement, il m’a incitée à y aller et a simplifié la choré pour que tout le monde puisse se l’approprier ! Va voir il s’appelle Roman Freud !

Pour finir, on disait tout à l’heure que cette chanson était un extrait de ton premier album, que peux-tu nous en dire ?

Ce que je peux vous dire et ce dont je suis très fière c’est qu’il sera rempli de beaucoup de chansons, je me suis pas limitée à 10 ou 12. Souvent dans la pop on a tendance à dire qu’on travaille beaucoup les chansons mais que du coup on en fait peu, contrairement au rap où tu trouves parfois une vingtaine de titres. Je suis contente d’avoir un “gros album”, ça va permettre aux gens de rentrer davantage dans mon univers. J’avais envie de proposer quelque chose de riche, j’ai creusé dans plein de styles différents : des chansons dansantes, des chansons plus rapées… Je ne me suis mise aucune barrière, j’ai essayé tout ce qui était possible ! Je me suis éclatée et je crois que ca se sent ! C’est un album plein de vie !

On est pressés de le découvrir ! J’ai cru voir qu’une tournée suivrait la sortie de cet album ?

J’ai quelques dates à la rentrée mais c’est encore timide à cause de la situation actuelle. Mais à partir de 2021 ça repart ! Le 25 mars au Trianon à Paris déjà et je pense que la tournée démarrera vraiment à partir de ce moment. Et ce que je peux vous dire c’est que mon album sera sorti avant pour que tout le monde puisse chanter !

Et danser sur les nouvelles chorés !

Exactement je veux que tout le monde connaisse les pas !