On a fait pas mal de choses côté concerts depuis le temps sur le cargo, des maxi-chroniques sans photos, des mini-chroniques dans des galeries photos, des autochroniques (de nos propres sessions cargo donc), des compte-rendus avec croquis quand les images nous manquent, des chroniques de concerts en streaming sur le web, d’autres de concerts se déroulant à 2000 mètres d’altitude et même des chroniques avec photos truquées, c’est dire. Mais je crois bien qu’on n’avait encore jamais chroniqué de concerts vus ni en rêve, ni en réalité. Grande première donc avec le concert des dix ans de Sons of Frida, que je vous annonçais récemment et qui avait lieu le 30 mai dans une petite salle parisienne, concert que je ne voulais manquer sous aucun prétexte (et pourtant) tant il était prometteur … et qui s’avérera encore plus énorme que prévu.
indics
Des preuves me direz-vous ! Certes, je n’y étais pas mais j’avais deux collègues de boulot dans la place, un sur scène et l’autre dans la salle, côté quadrillage et retour d’expérience ça me parait assez complet. Et puis à l’ère du smart-machin, on trouve des documents étonnants sur le web. Mais reprenons au début si vous le voulez bien. Sons of Frida pour ses dix ans organise un concert événement avec des groupes amis. Mes indics me laissent à penser que les dits groupes jouent carrément le jeu en faisant une reprise chacun d’un des morceaux de leur hôte. Puis Sons of Frida monte sur scène et si vous doutez encore de l’état d’esprit dans la salle, un petit coup d’œil sur la vidéo suivante devrait vous faire regretter comme moi une absence aussi hallucinante qu’inexplicable.
On n’y était pas, vous l’aurez compris, eux si ! (captation Allan Hourdry)
Et c’est alors, avec un public chaud bouillant, que le groupe décide de façon semble-t-il non préméditée de splitter en live de chez live après seulement quatre morceaux. Avouez que c’est digne d’un coup de tête de Zidane en finale de coupe du monde, il fallait oser. Combien de groupes dans un cas pareil auraient gentiment attendu la fin du concert pour se séparer comme papa-maman à l’abri des regards indiscrets ? Mais Sons of Frida rules (ce n’est pas la première fois que je vous le dis) et explose comme le reste, à fond. La seule chose qu’on pourrait éventuellement leur reprocher c’est de ne pas avoir complètement homologué la gallagher (j’ai bien cherché et pas l’ombre d’un coquard en vue lundi matin). Mais bon, je ne vais pas me plaindre, déjà que je n’y étais pas.
inconscience
Maintenant je ne voudrais pas avoir l’air de me réjouir du malheur d’autrui, aussi rock’n’roll soit-il, surtout que j’ai l’air malin maintenant avec mon collègue tout chamboulé et mon « Bah, j’irai au prochain concert » de la semaine dernière (pensé bêtement avant de poser un RTT long week-end). Ça m’apprendra. Ça m’apprendra aussi à faire un peu plus attention au contenu de mes chroniques (cf celle de Tortuga, le dernier EP de Sons of Frida). Qu’un groupe aille jusqu’à se saborder plutôt que de compromettre une mission, c’est au delà de la conscience professionnelle, ça frise l’inconscience tout court (et ça fait réfléchir le chroniqueur). Sons of Frida rules, certes, mais les amis, je ne vous en demandais pas tant … ou alors fallait au moins attendre que je sois dans la salle !!!