Patti Smith à la Route du Rock, c’est un peu comme Nick Cave, Portishead, Pj Harvey et quelques grands noms qui font vibrer dès l’annonce de la programmation. Qui sonne comme une évidence et qui réunit absolument toutes les conditions pour être une grande tête d’affiche. Il y aura toujours les sceptiques, ceux qui n’ont jamais aimé, mais ils sont assez peu nombreux et le Fort de St Père se remplit en ce samedi soir.

Le sous sol de la Fondation Cartier, l’Elysée Montmartre, Bercy ou encore l’Eglise St Eustache ou le Nouveau Casino et le Bataclan. Autant de lieux pour des concerts très différents de Patti Smith, mais tous marqués par une intense, une ferveur, une énergie bien trop rares dans les concerts que l’on peut voir à longueur. C’est ce qui se passe ce soir à la Route du Rock. La set list alterne entre classiques incontournables, reprises plus ou moins réussis (entre le Beds are Burning des Midnight Oil et l’éternel Can’t Help Falling in Love, chantée par Elvis Presley) et quelques morceaux plus rares comme Tarkovsky (The Second Stop Is Jupiter)

Patti Smith est sur scène, hélas pour la première pour nous sans le fidèle Lenny Kaye. Elle irradie d’une énergie communicative, d’une intensité qui ne lui fait jamais défaut quand elle est sur scène. Le message est pour certains un peu trop naïf, mais parfaitement résumé par une phrase de Patti Smith vers la fin du concert qui résonne encore, plusieurs semaines après qu’elle ait quitté la scène, ou une voiture l’attendait juste ne bas des marches : "Je sais que rien ne va bien dans ce monde, mais je continue à être foutrement heureuse "

Et nous aussi quand on a la chance de la voir sur scène !

Contrairement à Etienne Daho ou Charlotte Gainsbourg nous avons eu l’autorisation de faire des photos de Patti Smith, mais dans une configuration de fosse réduite et donc encore moins pratique que d’habitude. Donc oui les photos se ressemblent beaucoup mais on ne boude pas son plaisir et on vous propose quand même une petite vingtaine de clichés !