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publié par Ben Gaston le 24/07/19
Solidays 2019 - jour 3

Nous y étions ! Cette année, notre week-end de la fête de la musique était destiné aux Solidays. Pour la première fois de l’histoire du Cargo !, nous couvrions en effet le célèbre festival parisien. Du succès des têtes d’affiches sur les grandes scènes à nos découvertes sur les petites, nous vous racontons tout !

Solidays 2019 - jour 3 — Solidays, 2019 — Hippodrome de Longchamp, Paris

Dimanche 23 juin

Troisième et dernier jour de Solidays 2019. Météo France nous promet une semaine caniculaire à venir et la ville de Paris déclenche le niveau 3 du plan canicule à 16h. Chapeau, lunettes de soleil et crème solaire sont de rigueur. Comme les 228.000 festivaliers qu’on nous annonce cette année, les deux points d’eau du site vont connaitre, eux aussi, une affluence record..

Corine

Il est 15h30 quand les premières notes s’élèvent du Dôme, et c’est à Corine d’ouvrir le bal. Ensemble gris à paillettes, boucles d’oreilles assorties en forme de cœur, c’est sur des rythmes chaloupés que dansent les festivaliers à l’heure de la sieste. Assez vite, la chanteuse très active sur scène nous exprime qu’elle a chaud et plaisante en espérant ne pas ressembler à un panda si son maquillage coule. Et justement, en hommage aux actions de Solidays, elle entraine le public dans une chorégraphie sur le titre « Maquillage ». Et elle enchaine sur « Il fait chaud ». Décidément, une programmation de circonstance.

© Nathanaël Mergui

Koffee

On se déplace dans le chapiteau voisin, le César Circus histoire de rester à l’ombre mais la chaleur est déjà présente, la jeune DJ jamaïcaine Koffee, t-shirt noir avec un gros cœur blanc, balance son reggae/dancehall bien soutenue par le groove du groupe qui l’accompagne. Elle conclue par « Burning », décemment, on vous a dit qu’il faisait chaud ?

On sort à peine du chapiteau, ça s’agite autour de nous, sécurité, un problème ? Ah non, c’est Édouard Philippe qui file droit au BEER FACTORY. Chemise blanche impeccable, gardes du corps intraitables, espérons que notre premier ministre est allé écouter un peu de musique après s’être désaltéré.

Cléa Vincent

© Ben Gaston

On l’avait croisée récemment sur sa date à la Cigale, aussi n’est-on pas surpris de retrouver la même disposition scénique avec notamment le cerceau qui change de couleur en fonction des morceaux. Une première partie plutôt militante avec « Sexe d’un garcon », « Jmy Attendais Pas » et l’hommage à Dalida « Femme Est La Nuit ». Suivent entre autres « Electricité » et le simple sorti ce printemps « Dans les Strass »

Le public a tous les âges, de gamins juchés sur les épaules de leur parents à de possibles nostalgiques des sons années 80. Cléa nous dit sa fierté de jouer à Solidays. Elle est à l’aise et toujours bien supportée par le trio de choc Baptiste Dosdat, Raphael Thyss et Raphaël Léger. Vient le tube « Château perdu » suivi de « Laisse-toi aller » qui fait danser et sauter le public du Domino. Elle conclut ce set impeccable par « Retiens mon désir » et « Nuits Sans Sommeil », également titre de son dernier album.

© Alex Pixelle

C’est l’heure de l’"entracte". Discours soutenant la cause du sidaction et traditionnelle Color Party

Parcels

© Parcels

Un étonnant mélange de festivaliers colorés ou non (en fonction de leur activité de la dernière demi-heure) se presse devant la scène Bagatelle pour accueillir les australiens de Parcels. Look vintage, le guitariste chanteur Jules Hendrix Crommelin doit être la réincarnation de McCartney période Sgt. Pepper’s. Musicalement entre Phoenix et Daft Punk (avec qui ils ont collaboré), un set qui nous rappelle celui de L’Impératrice un an en arrière sur la même scène. Pas de duo robot sur scène mais une belle ovation pour le titre « Overnight » co-écrit avec les Dafts.

Angèle

© Mathieu Foucher

19h50, déjà trop tard pour se faufiler dans la masse compacte devant la scène Paris et espérer dépasser la tour de la régie. C’est la grande foule (peut-être un record) qui accueille le phénomène du moment, la chanteuse belge Angèle. Elle déboule avec « La Thune », armée d’une mitraillette en simili-or qui rappelle le clip. Et même si cette chanson mid-tempo est un choix audacieux pour débuter un concert, le public est déjà chaud, et explose dès le refrain du second morceaux « La loi de Murphy ». On enchaine sur le revendicatif « Balance ton quoi » et « Jalousie » sur lequel 4 danseuses la rejoignent sur scène. Accompagnée seulement de deux excellents musiciens, un batteur et un clavier ; béret rouge, converses dépareillées bleu/vert, body noir et pin’s ruban rouge, elle occupe bien l’espace passant de chanteuse à danseuse et par moment au piano.

Après « Je veux tes yeux » s’avance le duo « Tout oublier » avec son frère Roméo Elvis. Au premières paroles de Roméo, grosse clameur dans le public, mais non, l’artiste est seulement présent en vidéo. Auditivement, ça passe crème. Moment d’émotion ensuite pour la reprise du set, « T’es beau » de Pauline Croze, qui malheureusement ne semble pas éveiller la curiosité des fans. Dommage..

Autre surprise à moins que ce soit le nouveau standard des artistes de la nouvelle génération, pas de tube pour clôturer le set puisque nous avons droit à « Flou » et « Flemme » pour finir. Angèle nous déclare sa chance de chanter sur une telle scène devant autant de monde. Le public, dont une bonne partie aura chanté les chansons par cœur quasi tout le concert, est visiblement ravi.

J Balvin

© Mathieu Foucher

Le prince du reggaeton colombien, J Balvin débarque sur la scène Bagatelle avec ses tubes ! Il cumule des millions de vues sur les réseaux sociaux et enchaîne les collaborations toujours plus prestigieuses avec Cardi B, Sean Paul ou encore Rosalia dont nous avons chroniqué l’album. Entre ses tenues et ses cheveux teints, les visuels sur l’écran géant, les danseurs, les mascottes comme ces bibendums à tête de nuages, le spectacle est autant visuel que musical, et les couleurs plus que vives. Devant la scène, c’est la grosse ambiance. Muy caliente !!!

NTM

© Ben Gaston

La première de la dernière pour le dernier. Hein ?? Je vous explique. Pour le dernier concert de cette édition 2019, Solidays accueille NTM qui inaugure par cette date ce qui est présenté comme leur dernière tournée. Clair ?

La scène Paris s’est parée de 3 immenses lettres-écrans "N T M". 22h, la nuit commence à tomber, des sons menaçants proviennent du fond de la scène, ça grogne, ça tonne, des éclairs, on entend des bruits animal... Les 2 DJs perchés sur deux plateformes "9" et "3" sont immobiles. Stroboscopes, flashs. Une bonne minute passe.. Quelques notes nous alertent, c’est l’intro de « On est encore là ». C’est l’explosion, Joey Star et Kool Shen déboulent chacun d’un coté de la grande scène et assiègent direct le devant de la scène. On enchaine sur « Pass pass le oinj’ » puis « Qu’est-ce qu’on attend », même si le feu est déjà dans la foule, ce qui n’empêche pas nos deux lascars d’haranguer le public et réclamer "plus de bruit !!!". Sans pause entre les morceaux, les tubes s’enchainent, « Tout n’est pas si facile », « Aiguisé Comme Une Lame » avec les Raggasonic, « Pose ton Gun ».

Mini-battle des DJs pour que nos deux rappeurs s’éclipsent une minute et reviennent avec de nouveaux t-shirts. Sans faiblir, courant d’un bout à l’autre de la scène, ou posés le pied sur un retour, ils égrainent l’impressionnante collection de sons devenus des classiques. « Paris sous les bombes », « Seine Saint-Denis Style » qui fait hurler le public à base de popopopop, « Laisse pas traîner ton fils » ou encore « Ma Benz » sur lequel ils sont rejoint sur scène par Lord Kossity. Pour les rappels, le groupe fait monter sur scène plusieurs rappeurs invités, Sofiane pour « Sur le drapeau », Busta Flex, Raggasonic, .. Tout ce beau monde se livre à final de feu qui termine en beauté cette édition Free Your Mind 2019 de Solidays !

© Anne Sophie Frémy

Crédit photo titre : © La Marche

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publié par le 24/07/19