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publié par Mickaël Adamadorassy le 25/10/19
Jesca Hoop - Petit Bain, Paris - 15/10/2019

Cette fin 2019 est décidément un régal pour qui aime les artistes féminines originales, attachantes, envoûtantes. On a eu Shannon Wright, Émilie Zoé, Emma Ruth Rundle, Rozi Plain et revoilà notre sorcière bien-aimée, Jesca Hoop, avec son jeu de guitare si singulier, ces vocalises d’oiseau du paradis et ses histoires étranges.

Quel bonheur de la retrouver en concert à Petit Bain pour la promotion de son nouvel album Stonechild (Memphis Industries, 2019), un disque où l’on retrouve à la fois les balades feutrées qu’on lui connait, construites autour d’une seule guitare et d’un chant superbe, joliment complétées par les chœurs et des morceaux un peu plus "fournis" dont des collaborations avec les excellents Lucius et Kate Stables (This is the Kit).

Jesca, pieds nus et vêtue d’une jolie robe ancienne (période Art Deco on va dire ?) joue sur cette tournée avec tout un groupe : aux claviers et la guitare acoustique, Chloe Foy, à la batterie et la guitare électrique Rachel Rimmer et enfin aux percussions, au violon et la guitare électrique un talentueux monsieur dont on n’a pas pu retrouver le nom. Jesca en solo c’est déjà magique mais avec tout un groupe et la palette d’instruments qu’ils mettent à la disposition des morceaux c’est encore meilleur, la prestation musicale est riche, subtile, vous régale sur toute l’étendue du spectre sonore. Elle peut être tour à tour aussi intimiste et dépouillée qu’un show solo de Jesca mais aussi monter en puissance et offrir des crescendos où l’appui de la batterie fait vraiment monter la sauce.

Tout le monde participe aux chœurs, très présents dans le nouveau disque et à quatre voix c’est vraiment superbe, mention particulière à "Outside of Eden" où l’on retrouve aussi des harmonies à défaillir de félicité sur les wouhouhous qui sont peut être une des signatures de Jesca.

La setlist est largement conscacrée aux derniers albums, en fait à un titre près il sera joué en intégralité, ce qui laisse quand même du temps pour quelques titres plus anciens, "Murder of Birds" toujours un régal pour ces lignes de guitare et la mélodie vocal dans les aigus et "Hunting My dress", qui font partie de ceux qui nous ont fait craquer pour la musique de Jesca, , trois extraits de Memories Are Now, le titre éponyme où avoir tout le groupe pour les chœurs fait une grosse différence, "The Lost Sky" et "Pegasi".

Tout cela donne un concert d’1h15 environ avec un rappel et de petits interludes où Jesca prend le temps de raconter un peu sa vie ou une version un peu romancée de sa vie (comme il est question d’avoir vécu dans un arbre on peut se poser la question) et c’est une conteuse aussi douée qu’elle l’est pour le chant. On ressort du concert sur un petit nuage, avec l’impression d’avoir eu le privilège d’assister à un spectacle musical d’une grande qualité, qui mériterait encore plus de spectateurs (même si c’était correctement rempli), une salle encore plus grande à la mesure du talent de Jesca.

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