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publié par Mickaël Adamadorassy le 21/10/19
Rozi Plain - la Boule Noire, Paris - 30/09/2019

Quatres années se sont écoulées depuis l’album Friend de Rozi Plain. On l’a bien croisée aux côtés de This is The Kit à la basse dans l’intervalle mais cette fois-ci Rozi est de retour avec un nouvel album, dont on vous a déjà parlé à travers une nouvelle session Cargo ! comme il se doit, et il ne manquait plus que cette date live en France pour confirmer tout le bien sur scène qu’on pense de ces nouveaux titres et de Rozi en général.

Elle fait partie, avec Jesca Hoop par exemple, de ces "songwriteuses" qui préfèrent la guitare électrique à la traditionnelle folk et ont développé un chant et une façon d’aborder l’instrument bien à elles . Cette musicienne britannique nous a tapé dans l’œil depuis une session totalement inattendue de magie et d’étrangeté sur la scène de la Maroquinerie, parce qu’au delà de sa beauté évidente, sa musique est riche, inventive et qu’elle sait se renouveler sans cesse.

Le nouvel album, What A Boost (Memphis Industries, 2019), reste fidèle à cette ligne directrice, sauf que plutôt qu’une droite ce sont des arabesques que dessinent Rozi et ses musiciens, limpides et élégantes, évidentes dans la beauté du geste mais dont on devine qu’elles sont le fruit d’un long travail et d’une maîtrise de son art. Et puis avec ce disque cela devient encore plus manifeste : on ne peut plus classer Rozi Plain dans la folk, même si souvent sa guitare et sa voix constitue encore l’armature des chansons, tout ce qui est construit autour puise dans à peu près tous les genres musicaux au gré des morceaux, on pense parfois rock psychédélique, parfois musique expérimentale, math-rock ou parfois aux rythmes mélangés de François & The Atlas Mountains (François qui l’accompagnait d’ailleurs sur une tournée précédente)

Pour retranscrire cette richesse sur scène, Rozi est entourée d’un groupe bien fourni : basse-batterie, clavier, seconde guitare mais aussi claviers et banjo. Tout le monde maîtrise très bien le répertoire (le set sera composé à 90% des morceaux du dernier album, joués dans un ordre différent) tout en étant très souriants, on a l’impression de voir une bande de vieux potes qui jouent ensemble depuis très longtemps, des vieux potes qui sont tous de très bons instrumentistes et qui vous font voyager avec eux pendant une heure, entre passages tout en délicatesse, atmosphériques, où claviers, banjo et guitare lead blindée de delays, fournissent les textures du rêve, et moments plus rythmés, plages instrumentales où la machine s’emballe pour le plus grand plaisir du groupe comme des spectateurs.

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