C’est avec les mélodies de James Vincent McMorrow encore dans la tête que je finis de travailler les photos du concert d’hier.

Rattrapage

Je connaissais l’artiste uniquement par la session acoustique que nous avions faite ici sur le cargo il y a quelques mois. J’attaque donc un après-midi de rattrapage avant le concert en écoutant l’album sur deezer. La bonne impression de la session est confirmée, des mélodies qui restent, une très belle voix, des fredonnements qui se lancent pendant l’écoute (malgré les pubs incessantes du site) ; tout ceci est très encourageant. Le cadre fait encore plus saliver, en effet l’irlandais et ses musiciens jouent dans le théâtre des Bouffes du Nord, salle très particulière avec un charme certain et une très bonne acoustique.

Imperturbable

Emy the great ouvre pour JV2M, seule avec sa guitare, au milieu de la « scène » qui est assez éloignée du public (ce qui étonnera Emy et James Vincent). Une folk douce mais un peu ennuyeuse. Les incessants passages des retardataires, les bruits des téléphones et les lecteurs mp3 crachant encore leurs morceaux n’aideront pas à me faire entrer dans l’univers de cette petite londonienne pas du tout impressionnée par son premier concert en France.

Jouer avec nos émotions

James Vincent McMorrow arrive seul face à ce public (moitié britannique moitié français) et lance 1h30 de magie et de charme. Toujours un peu timide (comme lors de sa prestation au Café de la danse) il est malgré tout très content d’être de retour en forme pour pouvoir accomplir un concert absolument magnifique. Durant tout le set il nous fait frissonner seul à la guitare ou bien accompagné de ses musiciens pour des morceaux plus entrainants mais qui prennent tout autant aux tripes. L’irlandais joue avec nos émotions et les choeurs qui l’accompagnent renforcent ce jeu de frustration (car le public en voudra toujours plus) et de charme et ce soir on va avoir droit à son nouvel album « Early in the morning » joué en intégralité.

Assez à l’aise les passages entre les morceaux sont l’occasion pour lui de raconter quelques anecdotes dans ce qu’il appellera, pour décrire l’espace entre lui et le public « le plus beau garage dans l’histoire des garages ». L’assistance déjà conquise par l’artiste, l’est aussi par l’homme discret et très marrant.

Le magicien

Il reprendra également trois morceaux dont « Hope there’s someone » de Antony and the Johnsons (qu’il considère comme la plus belle chanson qu’il ait jamais entendue) en rappel magique à tirer les larmes aux yeux du plus insensible de la salle. La version live de « From the Woods !! » est à tomber par terre et montre que ce barbu sait faire autre chose que de la folk douce et magique Alors on en redemande ! Cette heure et demi magique finit sur un inédit, « Red dust » à quatre voix, James Vincent et ses 3 choristes, debouts, devant les gradins avec seulement une guitare acoustique. Instant magnifique (presque gâché par les bruits d’appareils photos et de téléphone portable...).

JV2M est un magicien et on adore ça.