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publié par Ben Gaston le 02/11/19
Gisèle Pape - Les Trois Baudets, Paris - 30/10/2019

Au Cargo !, on suit avec attention le parcours de Gisèle Pape depuis au moins 2015, la sortie de son superbe EP Oiseau que nous avions chroniqué, et deux ans plus tard lors d’une magnifique session à La Générale.

Elle s’était faite plus rare ces derniers temps. Aussi était-on impatients de la retrouver ce mercredi d’automne aux Trois Baudets. Et doublement impatients car à la curiosité d’entendre de nouveaux sons s’ajoutait celle de la voir pour une première fois dans une formation duo dont elle nous avait exprimé toute son excitation.

C’est donc accompagnée de Simon aux claviers que Gisèle se présente sur scène. Elle commence par deux morceaux anciens "Sirène" et "Moissonner" pour que nous apprécions l’apport du duo, puis enchaîne sur trois nouveaux sons : "Peau Fine", "Luciole" et "Le chant des pistes". Dans une jolie semi-pénombre qui sied parfaitement à son l’univers, nous avons droit ensuite à 3 titres qui, s’ils ne figurent pas sur Oiseau car composés depuis, n’étaient néanmoins pas inconnus de ceux qui la suivent : "Siffler sur la colline", reprise de Joe Dassin, "Roi" (qu’elle interprète en solo), et "Soleil Blanc" (sur Tchernobyl et le rapport à la terre et l’invisibilité). Elle clôture le set avec "Les nageuses", le nouveau titre qu’elle a choisit de mettre en avant pour annoncer son album à paraitre en 2020. On sent que ce titre est déjà mature et permet au duo de donner toute sa mesure.

Aussi n’est-on pas surpris d’entendre le public réclamer bruyamment un bis. On reconnait l’extrait du film d’Éric Rohmer, Gisèle nous offre "L’heure bleue" en rappel. C’est fini ? Non, le public ne vend pas partir et Gisèle se voit obligée et honorée de revenir devant nous. C’est la première fois qu’elle a droit à un double rappel ! Elle nous offre "Lisandre", chanson du XIXe siècle.

Nous avons été ravis de retrouver Gisèle. Dès le premier morceau, elle nous a embarqué et ce fût un réel plaisir de replonger dans son monde si particulier. Force est de constater que le duo et l’apport de Simon ne dénature pas cet univers qui nous est maintenant cher. On va guetter avec envie l’album a paraître !

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