Dès la sortie fin 2015 de son bel EP Oiseau, séduits par ses chansons aux allures de fables et comptines oniriques, par ses ambiances fragiles et entêtantes à la fois, nous avions évoqué avec Gisèle Pape la possibilité d’une session. Et puis, comme parfois, les choses ont pris leur temps. Gisèle s’apprêtait à tester une nouvelle formule live et préférait attendre de l’affiner un peu. Les mois passèrent, on en reparlait de temps en temps sans jamais trouver la bonne conjonction entre les questions de planning, de formule et de décor.
Et puis, un jour, tout est allé très vite : Gisèle avait trouvé le lieu. La Générale, coopérative artistique, poétique et sociale située à deux pas de la mairie du 11ème arrondissement, organisait un festival et pouvait nous ouvrir son sous-sol avant l’heure des balances. En découvrant l’endroit, nous avons su très vite qu’il allait se passer quelque chose. Un décor étrange avec son sol de béton nu, ses rangées de chaises encore vides et ses lettres géantes en carton disséminées dans le décor. Écrin parfait pour les chansons de Gisèle Pape qui savent faire naître poésie et décalage avec trois notes et deux fois rien. Ce fut un grand plaisir de les redécouvrir là, dans ce décor irréel, et de se rappeler pourquoi elles nous avaient tellement séduits sur Oiseau – « Moissonner » notamment qu’on retrouvait là toute force intacte, ritournelle endiablée au crescendo épique. Le live que nous avions connu encore un peu fragile avait, entre-temps, joliment gagné en assurance. Il nous a semblé alors, enfin, que tout était réuni pour capturer à l’écran ce qui fait l’essence et le charme de l’univers de Gisèle Pape.
Moissonner
Roi
Lisandre
Sirène
Encore
Un grand merci à Gisèle ainsi qu’à l’équipe deLa Générale pour leur accueil.