"Elle est rock’n’roll cette fille", c’est la première chose qu’on se dit en découvrant Emilie Marsh, en jean noir et chemise blanche (comme sur la pochette de son album), armée d’une belle Duesenberg couleur crème (pour aller vite le gibson allemand) qui sonne d’enfer sous ses doigts. Le son est crunchy à souhait, le feeling est bien présent dans les riffs et les rythmiques et le tout est appuyé par des boucles de batteries pré-enregistrées envoyées suffisamment fort dans la sono pour que ça ait la pêche et que ça vous tienne en haleine. On regrettera par moments que la voix ne soit pas plus forte dans le mix, pour bien comprendre toutes les paroles.

Mais en fait si la fille est rock’n’roll, on se rend vite compte que la musique elle est plutôt pop et lorgnerait même vers les 80’s mais avec donc un super son de guitare en plus. Comme sur le disque en fait mais sans les sons de synthé, ce qui est plutôt un plus selon nous ... même si bizarrement ce sont finalement les titres les plus 80’s sur disque qu’on préférera de cette demi-heure avec une chanteuse souriante et charismatique qui arrive à remplir toute seule cette grande scène et à garder l’attention d’un public venu en majorité pour La Maison Tellier (même si on repère dans les premiers rangs toute la team FRACA, son label). Certes "J’embrasse le premier soir" est efficace, il suffit de regarder le public de La Maison Tellier qui apprécie visiblement, bénéficie de paroles qui font qu’elle ne s’oublie pas facilement mais finalement on retiendra plutôt comme moments forts "Où vas-tu la nuit" ou "L’aventure" dont le clip sortait le jour de cette première partie au Trianon. Alors on vous le met aussi.

Si la musique d’Emilie Marsh vous plait, vous pouvez poursuivre avec la chronique du disque et son interview sur le Cargo !