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publié par Mickaël Adamadorassy le 26/01/18
Starcrawler - le Point Éphémère, Paris - 23/01/2018

Avec un seul album, de 27 minutes, on s’attendait à ce que la première date française des américains de Starcrawler en tête d’affiche soit brève mais intense. (si vous ne connaissez pas, on vous raconte tout dans un autre article avec leur bio et du son). En sortant du point éphémère, on se dit que la mission est plus que remplie. Et heureusement le groupe ont un répertoire un peu plus étoffé que ce qui est sorti pour l’instant, ce qui évite une fin... précoce. Au contraire, ils ont eu largement le temps de nous arroser de bons gros riffs réminiscents des 70’s, le son est vintage et crémeux comme du Jack White. La Les Paul de Mr. Cash (pas Johnny mais Henri) baigne dans une distorsion bien grasse et très réjouissante qui a aussi le bon goût de ne pas se faire trop envahissante et de laisser toute la place nécessaire au chant.

Henri et la chanteuse Arrow sont les deux lapins duracell survoltés du groupe. Lui dans un style lapin-guitar hero ; je brandis ma guitare par dessus la tête, je joue à genoux devant l’ampli, je présente mon instrument au public pour qu’ils le touchent tel une icône religieuse ou ...autre chose. Arrow, par la tenue comme la carrure mince et androgyne rappelle un peu Marilyn Manson mais dans l’attitude ou le chant on est beaucoup plus dans le punk des L7 et autres riot girls. Arrow est un peu noyée par les lumières en contre-jour donc on ne voit pas si souvent les expressions de son visage mais de temps en temps on se prend un regard un peu dingue ou un sourire maniaque qui colle bien avec le personnage déjanté qu’elle incarne sur scène. A contrario le bassiste fait très très jeune et il est très calme, concentré sur son instrument, comme le batteur. Chaque membre du groupe a un look totalement différent des autres sans que ça fasse bizarre pour autant... en fait même si le visuel ne laisse pas indifférent, une des choses qu’on apprécie chez Starcrawler c’est qu’on sent que pour eux c’est une question totalement accessoire. Ils sont comme ils sont et ils ne se posent pas trop de questions.

Même si on en a plus que prévu, le concert passe quand même très vite, le groupe ne s’arrête pas pour causer, surtout pas pour dire qu’on est le meilleur public du monde et qu’ils adorent Paris (ça change) et c’est souvent chaotique, bruyant mais pas brouillon... punk et en même temps ... "fun". Ça tombe bien c’est exactement ce qu’on est venus chercher.

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