C’est certainement au pied d’une Falaise de Normandie qu’il aurait fallu tourner cette session. Et pourtant nous nous retrouvons au quatrième étage d’un Frigo non pas rangé au fond d’une Cabane mais tout près des quais de Seine. Il fait encore terriblement lourd en ce mois d’octobre, et nous aurions pu nous arrêter près d’une Fontaine Wallace pour nous hydrater, tout cela n’aurait vraiment pas été Superflu. A peine arrivé que nous échangeons sur les amis et connaissances en commun dont certaines, et non des moindres se retrouvent parmi les nombreux et impressionnants invités du superbe et émouvant album "Nom de domaine" de Signal Faible. Car c’est pour lui que nous sommes là aujourd’hui. Le nouveau projet de Nicolas que nous avons découvert sur scène, au Zèbre en premier partie de Fredda. Une belle lumière d’automne inonde ce petit studio de répétition caché au milieu de cet incroyable édifice de couleurs, de bétons et de créations que sont les Frigos. Cette lumière qui disparait aussi vite que nous enchainons les prises. Nous nous retrouvons dans un début d’obscurité, une ambiance feutrée comme un écrin parfait pour les magnifiques et bouleversantes chansons de Signal Faible. Une guitare, une voix, un vibraphone et surtout deux artistes que l’on suit et que l’on aime depuis bien longtemps, il suffit de relire la chronique d’Antoine sur le Cargo !, qui en 2000 nous parlait de Superflu comme d’un groupe majeur de la scène française. Deux artistes car comme vous le verrez, Nicolas est accompagné par Thomas/Cabane, que l’on espère bien un jour filmer en Session pour le Cargo ! Les deux amis nous offrent dans cette pièce sans caractère un moment suspendu. Un moment hors du temps.

L’Antijumeau

Alien

Images : Renaud de Foville Son : Signal Faible

Merci à la Centrifugeuse.