accueil > photos > concerts > Pongo

publié par Ben Gaston, Natalia Algaba le 07/05/19
Pongo - Les Femmes S'en Mêlent 2019 - 06/04/2019

Dernière soirée du festival Les Femmes S’en Mêlent chroniquée par un duo de choc. Après 4 groupes, il est 00h25 lorsque Pongo déboule sur la scène du Trabendo.

Vêtue d’une robe et d’un béret noirs, gigantesques boucles d’oreilles dorées, collier doré autour du cou, ongles longilignes brillants, la jeune femme de 26 ans apparaît accompagnée des français Axel et Antonin aux différentes percussions électroniques : synthés, pads Roland SPD et batterie. Dès son arrivée elle impose sa présence et son kuduro électronique. « Bonsoir Paris ! Are you ready ? Let’s go ! » crie-t-elle. Et Le Trabendo redevient un énorme dancefloor. « Vous connaissez le Kuduro ? Voulez-vous danser ? » lance-t-elle au public en anglais, un anglais qu’elle parle mal, mais on adore ses explications quand même. Le kuduro (littéralement « cul dur »), une danse et un mouvement musical qui prisent les syncopes synthétiques ultra rapides, est un style musical à son image, un mélange de break dance, de semba angolaise et de dance, venu tout droit des ghettos angolais, qu’elle découvre très jeune, à 14 ans, dans la banlieue de Lisbonne.

Engrácia, de son vrai nom, nous emmène ainsi à son Angola natal (qu’elle a quitté à 8 ans pour fuir la guerre civile) à travers ses déhanchés et ses pas de danse tribal. Quelle énergie ! elle brille, remplit la scène, va à la rencontre du public, ouvre les bras, tend le micro et invite l’audience à danser et à chanter. Et il fait chaud dans la salle devenue un dancefloor exalté ! ça danse, ça transpire, ça s’enflamme. Sans arrêter de chanter, Pongo enlève son béret pour nous montrer ses cheveux ras peroxydés et nous dit : "C’est ça le kuduro !".

Elle nous a présenté les 5 titres de son EP en solitaire « Baïa » dont ses singles « Tambulaya » et « Kuzola » et même des chansons de son ancien groupe Buraka Som Sistema comme « Kalemba (wegue, wegue) » . Pour cette dernière chanson elle invite les femmes du public à monter sur scène avec elle, et nous avons le droit à une scène envahie de femmes qui dansent, dont une qui enlève son t-shirt pour danser de façon torride avec Pongo. Ce fut un moment de connexion par la musique, une extraordinaire fin de soirée ! Elle a mis le feu au Trabendo !

Pongo était notre coup de cœur quand on a écouté la programmation de LFSM, on avait hâte de la voir en live et on commençait à douter si elle serait notre préférée de la soirée après avoir découvert l’énergie de Dope Saint Jude. Mais ce fut un régal !On est sous le charme de cette jeune femme expressive et puissante et de son flow particulier qui crie l’amour de son pays et le « Kuzola » (amour en kimbundu, un dialecte angolais) et on n’a qu’une envie, la revoir très vite. 2019 est sans doute son année !

Partager :