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publié par Mickaël Adamadorassy le 23/11/21
Pauline Croze - Les Étoiles, Paris - 17/11/2021

Cela fait un petit moment que les heures grises de Pauline Croze nous trottent dans la tête et qu’on s’imagine nous aussi un peu renard. Alors on l’attendait avec une certaine impatience cette date aux Étoiles, salle voisine du New Morning, un peu moins connue mais à la jauge idéale pour garder un côté un peu intimiste à un concert même quand la salle est pleine, ce soir d’un public d’un peu tous les âges. Pas de première partie, à 20h30 c’est la rythmique de "Solution" qui ouvre la soirée. Pauline est accompagnée de Arnaud Laprêt et de Manu Ralambo aux claviers. Le premier parvient très bien à gérer les sonorités électro du dernier disque, sans le fameux SPD qu’on voit désormais quasiment partout mais avec un kit très varié, dont une surprenante cymbale en forme de spirale (cf. la photo n° 11). Le nom et/ou le visage du second vous diront peut être quelque chose : c’est aussi le guitariste des excellents Radio Elvis, mais ce soir il n’est pas guitar hero c’est un homme de l’ombre qui se met au service de Pauline, qui apporte le socle sur lequel la voix vient se poser, quand elle ne joue pas de guitare (sur quelques titres dont solution) et vient enrichir le son, créer du liant le reste du temps.

Et donc Pauline, en chemise qui brille et joue avec la lumière, dans un pantalon noir qui lui fait des jambes immenses, tout en sourires et en simplicité. Parfaitement à l’aise sur sa scène. Quand elle n’officie pas derrière le micro, elle esquisse quelques mouvements de danse ou va chercher du regard le public.

Après un série de titre tirés de "Après les Heures Grises", le dernier album sorti cette année (et dont nous avons filmé deux titres en session), la setlist panache nouveautés et "classiques" pour le plus grand plaisir d’un public où l’on sent qu’il y en a pas mal qui la suivent depuis le premier album et chantent discrètement "T’es beau" ou "Quand je suis Ivre" avec elle. Il y a aussi ceux qui préfère l’album Bossa Nova et veulent "la Rua Madureira"... qui bien sûr sera la dernière du set. *

Il y en aura donc pour tout le monde mais quand même un peu plus pour les Heures Grises, en fait il est joué quasiment en entier avec parmi les moments forts "Phobe" qui est déjà accrocheuse sur disque mais est encore transcendée par cette formule live et un "Je suis un Renard" magique, jouée avec l’arrangement du disque, le piano à quatre mains de Fils Cara et de son frère Francis qui rejoignent Pauline sur scène pour ce titre tout en douceur.

P.-S.

Il y a deux écoles sur la question épineuse "Quand dans un concert un artiste doit-il jouer son plus grand tube ?", il y a ceux qui le jouent dès le début du concert, pour éviter d’entendre le public le réclamer jusqu’à la fin et puis il y a ceux qui les gardent pour la fin, peut être pour éviter que l’adrénaline retombe une fois les tubes passés ? Citons aussi deux doctrines mineures : le tube qui est interdit de concert pendant vingt ans (Radiohead et Creep) ou le tube diffusé dans la sono, après la fin du concert (Oasis nous a fait ça à Bercy pour Wonderwall)

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