On l’avait dit dès le premier concert du Louis Matute Quartet auquel nous avons assisté à l’automne dernier (photolive à retrouver ici) : à suivre de près.
Huit mois et un confinement plus tard, la prestation du groupe pour la soirée de clôture du festival genevois Les Athénéennes confirme brillament cette première impression, avec un set de nouveaux morceaux inédits composés par Louis Matute (au fait, on prononce "ma-tu-té") et destinés à figurer sur le prochain album du quartet prévu pour 2022.
Louis et ses acolytes creusent allègrement le sillon entamé avec le déjà très réussi How Great This World Can Be et qui donne sa personnalité au quartet : l’injection d’une dose de musiques latino-américaines dans les formes les plus actuelles du jazz, organisée autour d’un dialogue dynamique entre la guitare électrique de Louis et le saxophone de Léon Phal scandé par la rythmique aérienne de Virgile Rosselet (contrebasse) et Nathan Vandenbulcke (batterie).
On navigue ainsi de "Macondo" (référence au village des Cent années de solitude de Garcia Marquez ?) en "Tangos" en passant par "Alfaia"(instrument de percussion brésilien dont on retrouve l’écho dans le jeu de Nathan) avec, en fil rouge, les interrogations récurrentes du groupe sur le monde et l’humanité ("Our Folkore", "Too Much Soul for This World").
En conclusion notre coup de coeur, "Queen of Queens" vient comme il se doit couronner un set bouillonnant d’énergie et de créativité, qui ne donne qu’une envie : être déjà l’année prochaine pour écouter le nouvel album !
D’ici là, nous continuerons bien évidemment à suivre de près le Louis Matute Quartet, qui n’a pas fini de faire parler de lui.