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publié par gab le 03/08/11
Les (re)diffusions de France Inter – part II

Comme promis, suite de nos pérégrinations France-Inter-estivales avec cette autre émission du feu de Dieu dont on parlait dans la part I : J’ai rendez-vous avec vous sur l’inimitable (ou presque) Georges Brassens. Pour les 30 ans de sa mort cette année (et 90 ans de sa naissance, il a bien fait les choses), on est forcément entouré de commémorations en tout genre. Et jusqu’ici la célébration est présente en qualité plutôt qu’en quantité, on en est ravi, à l’image du très beau livre Brassens ou la liberté (basé sur l’expo de la cité de la musique qu’on n’a pas encore vu hélas). France Inter emboite donc le pas au livre et se lance dans une série de cinq émissions thématiques ravivant, archives à l’appui, tonton Georges de la meilleure manière.

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« Une moustache, une guitare, voici l’enfant terrible de la chanson, Georges Brassens »

Comme pour la série sur Bashung, c’est un joyeux mélange d’interviews d’archive de Brassens lui-même et de rencontres avec des gens qui l’ont côtoyé de près. Le tout agrémenté d’enregistrements d’époque en public et en particulier une belle brochette de ses premiers morceaux captés aux trois baudets en 1953 (ce qui n’est pas loin d’être le graal pour les amateurs du monsieur). Les thèmes sont donc l’écriture (épisode 1) avec le concours d’un linguiste et de son ami Raymond Devos. Où l’on apprend entre autres qu’il écrivait en scandant son texte sur un rythme sans instrument afin de le mettre en bouche et de l’ajuster au mieux (ce qui n’est guère surprenant vu ses chansons quand on y pense). Viennent ensuite les influences (épisode 2) avec cerise sur la tarte à la crème un duo d’anthologie avec Tino Rossi ("Venise et Bretagne", notre prochain hymne officiel de vacances à Quimper) et surtout son admiration pour Charles Trenet. Episode 3, Pierre Onteniente (Gibraltar) et Jeanne, le socle indétronable permettant au jeune Brassens vivant en marge de la société (de 44 à 52, période qu’il évoque de façon très touchante en interview) de construire des bases solides. L’épisode suivant décrit ses débuts chez Patachou, qui le pousse littéralement sur scène, et aux trois baudets avec toujours ces enregistrements étonnants. Et pour finir (épisode 5), Brassens et la musique. La sienne, dont il connaissait la grande valeur mais dont il disait qu’il fallait qu’elle soit « inentendue » comme pour une BO de film, et aussi celle des autres, notamment sa passion pour le jazz. Et d’expliquer qu’il s’est résolu à jouer des morceaux en arpège pour varier un peu les rythmes mais qu’il aurait en fait préféré les jouer de façon jazzy (avec démonstration étonnante sur « Dans l’eau de la claire fontaine »).

Et voila comment, après vingt ans de fréquentation régulière de ses albums, on en découvre un peu plus encore sur les coulisses du monsieur et qu’on écoute, non sans une certaine émotion, Brassens lui-même s’exprimer avec sa douceur d’élocution et son français impeccable (deux de ses traits si caractéristiques). Et de constater encore une fois que trente ans après sa mort, on attend toujours un remplaçant sachant manier aussi bien le verbe, l’humour et les émotions. Avis aux scribouilleurs, il est temps.

P.-S.

Vous pouvez (ré)écouter ces cinq émissions pendant encore un mois environ sur le site de France Inter.

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Derniers commentaires
rimaderon - le 23/08/11 à 12:42
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Bonjour,
je cherche "désespérément" à enregistrer les émissions de ce feuilleton radiophonique sur Brasses, d’une qualité exceptionnelle. Je n’ai podcasté que la dernière et donc, je me tourne vers vous pour savoir si connaissez un moyen de télécharger les 4 premières. Merci d’avance pour votre aide. Marie R

Rachid M - le 27/05/14 à 12:52
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désolé avec plusieurs années de retard ! au cas ou ? j’ai 4 émissions sur 5 ! il me manque seulement la 3eme ! je peux les partager ! et si quelqu’un possède la 3ème me faire signe

merci