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publié par Ben Gaston le 15/12/19
La Féline - Le Café de la Danse, Paris - 12/12/2019

Jeudi 12 décembre 2019. Déjà une semaine que la grève dans les transports publics rend complexe le déplacement des parisiens. Et pour ne rien arranger, il tombe des cordes à partir de 17h. L’option métro étant pour beaucoup impossible, on imagine que le Café de la Danse ne va pas se remplir comme on l’attend. Et pourtant, malgré tous ces éléments contraires, le public est là. Pendant que Gisèle Pape nous enchante de son univers unique en première partie, les dernières places assises trouvent preneurs et ce sera une audience forcément motivée qui va accueillir La Féline pour la date parisienne de sa tournée.

Le concert débute par « Palmiers sauvages », le titre qui ouvre Vie future, le dernier album. Et même si le son nous parait d’entrée excellent, il manque comme quelque chose. Oh... La guitare d’Agnès est muette ! À la fin du morceau, intervention d’un technicien mais rien y fait, pas de son. Finalement, juste un mauvais câblage, tout fonctionne à nouveau. Rassurez-vous ce sera le seul petit couac, il sera comme un signe pour le groupe et le public, comme si à partir de maintenant on oubliait grèves, météo et soucis et on se laissait emporter dans l’univers d’Agnès Gayraud et ses musiciens.

« Où est passée ton âme ? » et sa rythmique obsessionnelle portée par l’excellent duo Antoine Kerninon (batterie) et Sebastien Dousson (basse) est une parfaite transition. Suivent « Le Royaume » et « La Mer Avalée » pour ceux qui en seraient restés à l’album Triomphe. Ainsi lancé, le vaisseau “Féline” passe en vitesse de croisière intersidérale. La Capitaine Agnès, parée de sa superbe tenue noire et or, nous transporte au delà des nuages et de la grisaille ambiante via le trio « La Terre entière » / « Fusée » / « Depuis le ciel » tirés de Vie Future.

Frémissements dès les premiers accords du tube « Senga ». Après « Trophée » qui nous permet de souligner le travail discret mais toujours efficace d’Akemi Fujimorii aux claviers, nous avons droit de nouveau à trois titres tirés de Vie Future : « Fortune » / « Tant que tu respires » / « Visions de dieu ». Trois textes qui évoquent à la fois un deuil et une naissance. Assurément le moment le plus intimiste et fort de ce concert.

Il est alors temps de relâcher les chevaux pour clore le concert avec le désormais classique « Séparés (Si Nous Étions Jamais) », autre tube de Triomphe.

Triomphe, le bien nommé, c’est bien sûr la réaction de la salle qui en redemande. Nous aurons droit à « Effet de nuit » en rappel avec le groupe au complet. Et comme décidément le public ne veut pas laisser Agnès nous quitter, elle nous offre « Origine », morceau inédit écrit pendant l’enregistrement de Vie Future. Un texte émouvant où elle s’adresse à son enfant à naitre. Une fin magistrale qui clôt avec classe et délicatesse ce concert. Ceux qui auront bravé les éléments contraires pour y assister auront été récompensés.

Si vous ne l’avez pas encore lue, nous vous recommandons chaudement l’excellente et éclairante chronique de Vie Future par Mélanie Fazi.

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