mea culpa

nous avions fait notre mea culpa à propos de murat lors de la sortie de mustango (cf chronique). nous étions tombés sous le charme de ce caractère de cochon souvent drôle, parfois énervant et surtout bourré de talent. un excellent album, suivit d’un double live gonflé illustrant la tournée mustango (cf chronique), tout cela avait fini de nous convaincre. c’est avec un peu de mauvaise foi que l’on avait fait semblant d’ignorer le madame deshoulières, étrange album très, trop hermétique - le genre d’adjectif qui évite de porter un véritable jugement - enregistré avec la sublime isabelle huppert - double déception au passage de voir murat et huppert rater leur rencontre. quoi qu’il en soit, tout cela ne pouvait, en fait, que renforcer la curiosité et l’envie d’écouter le nouvel album de j.l.m. enregistré avec l’ancien batteur de pj harvey - venu la saluer sur la scène de l’olympia lors de son dernier passage parisien - et l’un des musiciens de scène de burgalat, un des fameux a.s. dragons, respectivement jean marc butty et fred jimenez. on attendait donc de pied ferme le nouvel album de murat.

sagement

voilà donc le moujik et sa femme... oui, le voilà... bah, voilà quoi. normalement on devrait avoir beaucoup à dire, mais on n’a pas envie d’être franchement désagréable car l’album ne le mérite pas non plus. pour être honnête disons que sans être franchement mauvais tout est en dessous de ce que l’on peut trouver dans mustango. souvent pâle copie de l’album précédent - c’est carrément flagrant avec "libellule" qui donne l’impression d’être un morceau écrit à l’époque de mustango - les chansons de moujik et sa femme nous laissent toujours sur notre faim. pas d’émotion véritable, pas de mélodie qui vous transporte... tout reste sagement à sa place.

habitudes

on aurait envie de voir nos habitudes d’auditeur bousculées, mais là rien ne viendra nous sortir des sentiers battus. ce qui est d’autant plus énervant car on sent bien que jean louis murat n’était pas loin de réussir son album. peut être plus de travail, peut être une véritable mise en danger et non cette sensation de nous présenter quelques petites mélodies gentillettes, mais trop souvent entendues. on n’arrive pas à comprendre pourquoi ce type qui dans ses concerts est capable de déconstruire chacun de ses morceaux, de se jouer de tout son répertoire pour oser les arrangements les plus fous, reste aussi sage dans ce nouvel album. on se retrouve avec un album en devenir, des chansons sages avec un arrière goût d’inachevé. une déception en attendant le nouvel opus de jean louis murat. attention, le moujik et sa femme est loin d’être désagréable à écouter - on ne se lasse pas de "baby carni bird". la plupart des morceaux sont au dessus de la mêlée des sorties habituelles, mais on attendait évidemment plus d’un type amoureux de pj harvey travaillant avec les calexico...