accueil > photos > concerts > Jacob Banks

publié par Anne-Lise le 23/01/19
Jacob Banks - Le Trianon, Paris - 15/12/2018

Le Trianon affiche complet deux soirs consécutifs pour Jacob Banks. La confirmation du succès grandissant de cet touche-à-tout à la voix puissante , révélé en France avec les titres Unholy war en 2017 puis Unknown en 2018. Dans l’écrin du théâtre parisien, un public d’à peu près tous les âges et styles se presse devant la scène et acclame chaleureusement l’artiste britannique alors qu’il fait son entrée sur scène avec une élégance toute naturelle, arborant un beau blouson en jean orné de l’écusson de sa tournée où figure un tigre à la bouille sympathique sur fond de drapeau vert et blanc, les couleurs de son Nigéria natal (qu’il a quitté à 13 ans pour Birmingham ). Et c’est parti pour un concert intense, éclectique où Jacob et ses musiciens vont se faire un plaisir de surprendre leur public avec des morceaux entraînants et variés, que ce soit les sonorités reggae de « Love aint’ enough », les arrangements électro soul de « Mercy » ou plus blues de « Part Time Love ».

À travers ses interprétations généreuses, Jacob Banks remet la soul à l’ordre du jour auprès de la nouvelle génération, à l’instar de Michael Kinawuka, ou Her. Tantôt complice avec le public qui chante en tue-tête, tantôt en retrait pour laisser la la part belle à ses musiciens qui ont carte blanche face à des spectateurs conquis et amoureux, il s’essaie aussi à jouer des percussions à son pays natal ou à reprendre le « Fix you » de Coldplay en introduction d’une de ses chansons. Pas de doute, le public a signé ce soir pour un artiste aux nombreuses facettes. Rares sont ceux qui ont une présence aussi magnétique, qui sont capables d’envoûter toute une salle par la seule force de leur voix.

Puis vient le featuring de sa “petite sœur”, Anna Leone, une jeune songwriter à la présence douce et mélancolique. Tous les deux se répondent comme une évidence dans leurs voix hypnotiques et pénétrantes.

Cette séquence invite le public à l’introspection, prolongée avec des morceaux plus personnels comme « Chainsmoking » ou « Unknown » qui évoque la relation père-fils, et ses non-dits. L’émotion déjà palpable dans la salle monte encore d’un cran quand le britannique nous interprète seul à la guitare acoustique le titre « Pilot », qui semble saisir les spectateurs, suspendus à ses lèvres.

Sur le rappel en clôture de la soirée, il remercie son label Polydor de l’accompagner et surtout son public. Qui semble tout aussi ravi que lui. Ravi de ce moment privilégié, ravi de l’avoir choisi parmi la multitude des concerts ce samedi soir sur Paris. Et qu’on se le dise personne dans l’assistance n’aurait laissé sa place pour rater ce moment plein d’humilité, de gravité et de sincérité, offert par un artiste captivant. Un grand merci à toi Sir !

Partager :