Avec Jacob Banks, la première soirée du Nice Jazz Festival a fait une place à la soul, genre qui, s’il a marqué les années 60, ne cesse depuis de faire de nouveaux adeptes à chaque décennie.

A 28 ans, Jacob Banks est de ceux dont la voix est naturellement soul, mais qui ignorent les barrières et n’hésitent pas à y incorporer les musiques de leur génération, qu’il s’agisse de pop, hip-hop ou électro, mais aussi des airs traditionnels africains, de la bossa, du reggae ou du funk.

Et cette voix, puissante mais expressive, fait exploser sur scène tout le potentiel qu’on devinait sur son premier album, Village : qu’il s’agisse des morceaux les plus punchy ou des balades les plus délicates, avec Jacob Banks l’interprétation relève de l’incarnation.

Si l’émotion est palpable sur l’ensemble du set, elle est à son comble lorsque Jacob interprète "Pilot", dont il n’a fait figurer qu’un extrait (une démo en guitare-voix enregistrée sur son iphone !) en conclusion de son album car il considère qu’elle ne prend son sens que jouée sur scène.