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publié par Mickaël Adamadorassy le 22/11/18
Halo Maud - La Maroquinerie, Paris - 22/11/2018

Quelques mois après une belle date à Rock en Seine et beaucoup d’autres en Angleterre, en Allemagne etc, revoilà Halo Maud à Paris pour une date en tête d’affiche à la Maroquinerie. Un concert "à la maison", avec dans la salle bien remplie, beaucoup d’amis, de musiciens mais aussi un public d’un peu tous les âges.

Après une première partie assurée par La Récré, un duo claviers-batterie qui navigue entre accords jazz et sonorités psychédéliques avec une musique instrumentale agrémentée de voix samplées, Maud et ses musiciens investissent la scène. Il s’agit de la même formation qu’à Rock en Seine : Olivier Marguerit aux claviers et aux chœurs, Stéphane Bellity à la batterie, qui en plus d’être un très bon batteur qui retombe toujours sur le temps même quand il se lance dans des fills compliqués, est aussi impressionnant à regarder tellement il "vit" la musique comme un enragé derrière son kit et Vincent Mougel à la basse, avec un gros gros son bien enveloppant et des parties plutôt sophistiquées.

C’est une des choses qui fonctionnent très bien dans cette incarnation live d’Halo Maud, chaque musicien a un espace conséquent dans le mix pour s’exprimer, la guitare ou les claviers ne remplissent pas tout, on n’a pas ces sons dégoulinants de reverb qui parfois rendent les groupes psychédéliques un peu brouillons. Mais d’ailleurs on se fait la remarque que cette affiliation au psychédélique qui allait avec l’album Je Suis Une île est de moins en moins vraie en live. Le côté pop est toujours là, de même que la mise en avant de la voix de Maud, toujours aussi belle, toujours aussi impressionnante dans les montées et la complexité des mélodies. Les ambiances du disque, les couleurs un peu rétro sont là grâce aux claviers mais il y a une énergie globale, une cohésion de groupe, qui donne un côté assez rock à cette prestation.

Le concert déroule l’album en commençant plus ou moins par le début avec « Du pouvoir/power » puis « Chanceuse », où la partie masculine du chant est assuré par le premier invité de la soirée Pablo Padovani, leader de Moodoïd (Avec lesquels Maud joue en live). On aura droit aussi à un duo avec AQUASERGE et pour « Baptism » c’est carrément toute une troupe de "prêtresses" (pour reprendre le terme de Maud) habillées en rouge, qui investissent la fosse de La Maroquinerie pour accompagner Maud. On y retrouve des têtes connues comme Mina Tindle, Emma Broughton, Eskimo, Kate Stables. Toute la bande reviendra à la fin du concert avec les autres invités pour finir le concert en beauté (et en rouge). On aurait pu se dire un seul album, ça va faire un peu court mais en fait pas du tout c’était parfait comme ça. Maud disait attendre et redouter à la fois cette date parisienne. Au final c’est une belle réussite.

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