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publié par Ben Gaston le 02/03/20
Giséle Pape - Walrus, Paris - 29/02/2020

4 ans ! Déjà 4 ans... 4 ans que l’EP Oiseau est sorti. Pourquoi cela nous étonne ? La raison est surement à aller chercher dans la façon dont Gisèle Pape a accompagné son album depuis sa sortie. Non pas qu’elle ait multiplié les concerts (on se serait lassés) ou radicalement modifié les morceaux. Non, elle les a au contraire laissé vivre, murir à nos oreilles d’abord, puis par petites touches très discrètes, nous a amené à les redécouvrir, à redéfinir l’ensemble. Ensemble qui s’est additionné au fil du temps d’une ou deux reprises et d’autant de morceaux originaux cohérents avec ceux qui étaient présent en 2015.

Alors que la boucle semble être bouclée, que Gisèle nous offre déjà de nouveaux morceaux différents depuis 2019 qui annoncent un album à paraitre cette année, on ne pouvait pas tourner la page Oiseau sans un double hommage : un album réédité chez Finalistes avec deux titres inédits, « Lisandre » et « Les montagnes veillent », et un concert spécial ce samedi au Walrus.

On a déjà beaucoup parlé de cet album que Mélanie avait chroniqué ici à sa sortie et via les concerts et sessions dans nos colonnes. Alors qu’aurions-nous pu dire de plus ? Surement peu de choses, et pourtant Gisèle a décidé de nous offrir un éclairage sur ces chansons qui nous charment depuis tant de saisons. "Je voulais créer une petite bulle, avec une porte grande ouverte pour que vous puissiez entrer dans les histoires, les pensées, les images, les textes qui ont nourri la création de Oiseau". Le principe de cette "petite bulle" est simple, à chaque morceau une courte lecture où Gisèle nous livre confessions, anecdotes et certaines clés de compréhension.

Comme à son habitude alternant clavier et guitare, elle défend seule son Oiseau. Et puis, sur « Nuit », elle convoque 4 amies (Juliette, My Single Lise, Yvonne La Nuit et Lonny) pour de magnifiques chœurs. Veste glitter, leds vertes sur les dinosaures et human boule à facette sur le bal pour donner une touche pétillante au set.

Assurément un moment suspendu, le lieu, l’écoute intense et chaleureuse du public qui pour la plupart suit Gisèle depuis ses débuts, les confessions offertes, son émotion palpable à dévoiler ainsi l’intimité de ses créations, d’aucun auront ressenti un étrange et agréable sentiment de flottement à la fin du concert. Et de se retrouver autour d’un verre entre amateurs souhaitant une aussi belle et longue vie à Caillou, successeur attendu de Oiseau.

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