accueil > photos > concerts > Cigarettes After

publié par Mickaël Adamadorassy le 06/11/17
Cigarettes After Sex - Pitchfork Music Festival Paris 2017 - 03/11/2017

Quelques mois après une date à la Maroquinerie pleine à craquer voilà Cigarettes After Sex sur une grande scène, plus raccord avec son succès à la fois critique et... "populaire".. le mot parait saugrenu pour décrire le public du Pitchfork mais quand même... fini la découverte au hasard de l’algorithme Youtube ou via les partages sur les réseaux sociaux, le groupe est dans les médias classiques et semble parti pour remplir les salles à l’image de la grande Halle de la Villette ce soir, où le public se presse déjà en nombre devant la scène, pas forcément des fans qui connaissent par coeur l’album mais en tout cas le nom leur parle. L’accueil est donc plutôt chaleureux pour Greg Gonzales et ses musiciens : en plus de lui à la guitare, il y a un bassiste et un batteur ainsi qu’un claviériste, qu’on entend pas beaucoup et qui ne doit pas jouer beaucoup car il fait tout avec une seule main (ce qui est extrêmement rare sauf si vous jouez du 2 unlimited ou de la techno très basique)

Le groupe joue tôt et on se demande bien pourquoi, Andy Shauf, aussi sympathique soit-il nous aurait paru plus adapté pour jouer en deuxième position mais peu importe. Si la Maroquinerie avait un côté intimiste et privilégié, finalement une grande scène leur va très bien et ils ont remplacé les projections qui ne servaient pas à grand chose et rendaient la scène très sombre par... des tonnes de fumée artificielle qui rend la scène très... vaporeuse ? Bref dans un petit club ou dans une grande salle, vous avez toujours l’impression que Greg Gonzalez est un peu dans son monde, pas tout à fait accessible même s’il vous regarde avec son demi-sourire de Joconde. Mais là encore on s’en fiche, malgré son blouson de cuir, il n’a pas besoin d’être un rockstar.

On est accroché à ses lèvres, chacun de ses mots, chaque note de sa guitare qui a toujours un son clair magnifique, construisent peu à peu un cocon douillet, dans lequel on plonge et on s’enfonce pour se retrouver en apesanteur dans un monde où n’existe plus que la musique de Cigarettes After Sex. On pourrait leur reprocher de sonner exactement comme le disque, vouloir un peu plus d’interactions scéniques, un peu plus de live mais c’est déjà parfait comme ça. Et on est loin d’être rassasié après deux concerts. Nous on laisse les questionnements sur la capacité d’un tel projet à évoluer et on profite à fond de ce moment de grâce.

Partager :