C’était déjà à Rock en Seine qu’on avait découvert les écossais de Chvrches, en 2013. Depuis le groupe est passé du statut d’indé prometteur à celui d’une formation à succès (au moment où j’écris ces lignes Spotify me dit qu’ils ont 2,5 millions d’auditeurs par mois). On est donc pas les seuls à avoir flashé sur leur electropop bien écrite, pleine de pêche et de groove, sa production pas obnubilée par les années 80 comme tant d’autres, et of course sur le chant de la charmante Lauren Mayberry.

Logiquement pour l’édition 2016 de Rock en Seine, ils ont droit à une promotion en terme de scène, on passe de Pression Live à l’Industrie. Pas de problème d’adaptation pour le groupe qui finit la tournée de son album Every Open Eye, on sent qu’en 3 ans le métier est rentré, Lauren était déjà plutôt douée pour captiver un public, on la trouvait déjà débordante d’énergie il y a 3 ans mais là c’est encore un cran au dessus, elle danse, saute d’un bout à l’autre de la scène, grimpe sur les retours pour haranguer le public, sans jamais s’arrêter sauf pour s’adresser au public.

Et c’est là peut être qu’on sent le plus le métier et l’assurance gagnée, dans cette communication avec les gens, le fait d’orienter toute cette énergie vers eux et puis aussi la prise de parole plus facile, en début de concert par exemple, elle s’arrête quelques instants pour dire aux gens qu’ils sont en train de voir Chvrches et pas Iggy Pop, qui joue sur la grande scène au même moment, et qu’elle comprend qu’ils aient pu se tromper car elle et lui se ressemblent beaucoup (hum...). "Sans les rides" ajoute un des deux claviéristes du groupe. Vu comme ça pourquoi pas, on ne peut pas comparer Lauren à une légende comme Iggy Pop qui incarne à lui tout seul tout un bout du Rock’n’Roll mais elle sait tenir une scène et attirer sur elle tous les regards (et les objectifs, comme vous pourrez le voir dans le set ci-dessous où il n’y a quasiment qu’elle)