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publié par tairanteuh le 04/02/06
bonnie prince billy
- summer in the southeast
summer in the southeast

hyperactif

après quelques temps de vaches maigres, will oldham semble de nouveau dans une phase ascendante. Hyperactif comme jamais, il multiplie les projets. En musique, avec sage francis, matt sweeney ou cette collaboration magistrale avec tortoise parue ces jours-ci. Au cinéma également comme nous vous en parlions dans une récente nouvelle. Et sur scène, comme il en est question ici. bonnie ’prince’ billy propose en effet un live enregistré dans de petites salles américaines lors du pebbles & ripples tour de 2004.

gentil

Méfiance au premier abord, l’album live est généralement une affaire de fan. Il fait office de souvenir pour ceux qui ont pu assister aux concerts et/ou d’un substitut pour ceux qui n’auraient pas eu cette chance (?). Pour l’auditeur pas spécialement fanatique de l’artiste au point d’accumuler une quantité de bootlegs sur son disque dur, l’objet sera juste un gentil témoignage. Généralement les versions proposées ne changent que peu, la sélection de meilleures versions parmi d’innombrables concerts rend l’album peu homogène, le son est souvent maladroit, le public crie, les guitares ou la voix sont sous-mixées...

plouc

pourtant summer in the southeast est une vraie perle. Bonnie ’prince’ billy livre des versions up-tempo de ses titres, une relecture corsée et souvent réussie de ses grands classiques. Ce qui prend le contre-pied de sa nouvelle interprétation façon country plouc des plus beaux moments de palace... pour nous mettre dans les meilleures dispositions, summer in the southeast s’ouvre sur une version édulcorée de “master and everyone”, morceau titre de son album soporifique de 2003.

logique

le groupe fonctionne à merveille, ce qui est somme toute logique puisqu’il compte pas mal de têtes connues de l’entourage d’oldham : à commencer par son frère paul à la basse, mais aussi david bird à la guitare, le batteur pete townsend ou l’inévitable matt sweeney à la guitare. D’autres le sont moins comme ryder mcnair au clavier ou la choriste pink nasty qui vient ponctuer agréablement certains morceaux, voire les porter comme cet excellent “may it always be”.

sincères

La vraie réussite de cet album live est de ne pas avoir cherché les versions les plus correctes des morceaux, mais certainement d’avoir privilégié les plus sincères, celles durant lesquelles il se produit ces petits moments de magie si délectables lors d’un concert. Les versions sont donc bien souvent imparfaites, entre la relative justesse du chant d’oldham ou de pink nasty, quelques notes égarées de guitares... sans que cela n’amoindrisse le plaisir pris à les écouter.

transis

Difficile de résister à cette version sonique de “o let it be” malgré le son brouillon, ou à celle non moins puissante de “madeleine mary”. Enfin c’est toujours un plaisir de retrouver ces perles d’écriture que sont “ease down the road” ou “i see a darkness”. Summer in the southeast est de fait un très bon album live, et comme le récent live de wilco, il n’est pas à réserver qu’aux amoureux transis de ces artistes.

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publié par le 04/02/06
Informations

Sortie : 2005
Label : drag city