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publié par tairanteuh le 28/01/05
bonnie prince billy + matt sweeney
- superwolf
superwolf

badaboum

d’un côté will oldham, soit bonnie prince billy. soit palace music. songs. brothers. bref, l’un des songwriters les plus prolifiques de la décennie passée. et pas seulement en quantité. jusqu’en 2002 du moins. en 2003, bonnie prince billy sort master and everyone, un album sans l’étincelle du passé. à force de fréquenter les ombres, l’obscurité, les paysages arides, oldham a oublié de rallumer la petite flamme et nous endort en cours de route. s’ensuivent quelques eps sur lesquels il s’amuse à reprendre bob marley, mariah carey. the grateful dead passe encore. pire, voilà qu’il s’essaie à quelques expérimentations electro cheap... et badaboum, c’est une rétrospective de palace qui passe à la mauvaise sauce country de nashville. les perles d’antan sont désormais garanties sans saveur. enfin, sur l’album de sage francis, il se fend d’une co-écriture de “sea lion”. et d’entendre will oldham chanter de sa douce voix, une petite mélopée folk avant que le flow brut de quelques rappeurs ne l’interrompe...

comment ?

de l’autre côté, matt sweeney. comment ? ça ne vous dit rien ? ce bonhomme-ci est plus connu pour son jeu de guitare au sein de chavez, groupe auteur de trois albums recommandables sur matador. à leur séparation en 1997, matt sweeney travaille avec divers artistes maison (guided by voices, cat power sur le cover records notamment...) avant d’intégrer le bonnie prince billy tour band. et de se fourvoyer dans le mauvais supergroupe zwan aux côtés de david pajo et billy corgan...

entrain

il n’est donc pas étonnant de voir bonnie prince billy et matt sweeney collaborer le temps de ce superwolf. sur un principe simple, matt sweeney devait habiller musicalement une série de textes de will oldham, la paire livre un album très plaisant. il y a d’abord “my home is the sea”, une folk song à la progression surprenante, menée avec entrain par le duo sweeney / oldham. la suite se fait plus posée (l’énergique et vibrant “goat and ram” mis à part). comme à son habitude, oldham donne la chaire de poule dès qu’il effleure le mot. pas en reste, sweeney colle parfaitement à l’ambiance, en grand habitué qu’il est de l’univers de bonnie prince billy. alors superwolf rassure. will oldham peut bien s’autoriser quelques temps morts sur ses faces b, sur les albums des autres voire sur un de ses albums. qu’il vienne nous réconforter avec sa mélancolie remède comme il le fait ici, on lui pardonnera sans se faire prier.

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publié par le 28/01/05