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publié par Ben Gaston le 11/12/19
Blaubird - Musée d'art et d'histoire du Judaïsme, Paris - 07/12/2019

Pour cette dernière soirée de l’édition 2019 du Festival Jazz’N’Klezmer, nous avions rendez-vous avec l’une de nos découvertes du moment, Blaubird, avec qui nous avons récemment tourné une belle session.

Le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, niché au cœur d’un hôtel particulier du Marais, possède un auditorium qui affiche complet pour l’occasion. La large scène accueille Laure Slabiak alias Blaubird au chant, claviers, programmations, et Olivier Slabiak au violon et à la guitare. On les sent émus et légèrement tendus lors des premiers morceaux « Dans ce Jardin » et « Blue Bird » provenant de l’EP Rising – La Fin de la Tristesse sorti en septembre 2018.

Les rejoignent alors sur scène, pour cette date, Michel Schick (clarinette, flûte, saxophone) et Ivica Bogdanic (accordéon, clavier). Petit à petit le groupe ainsi formé prend son envol, la voix extraordinaire de Laure se libère, l’archet d’Olivier virevolte. Après plusieurs morceaux originaux, le cœur de la setlist est un hommage aux chants juifs d’Europe de l’Est, un savant mélange entre chants traditionnels yiddish et compos des musiciens avec leurs autres formations. On notera « Yankele », une berceuse traditionnelle chantée par Olivier, et le poignant « Buenos Aires », composition de Horse Raddish, au texte fort et très actuel sur la condition féminine.

Puis un invité de marque se joint à eux en la personne de Tchéky Karyo. Il nous offre tout d’abord une superbe reprise de « The Partisan » de Leonard Cohen, Laure l’accompagnant sur les refrains. Suit un mix de deux traditionnels qui nous apprend que Tchéky Karyo est né en Turquie et connait un peu la langue. Enfin il prend sa guitare pour interpréter « Canción del Jinete », un poème de Federico García Lorca mis en musique par Paco Ibañez.

Le concert se clôt sur deux morceaux originaux : « Tes mots d’or » et une version longue et magique de « The shore » où l’harmonie des quatre musiciens atteint la perfection.

Pour le premier bis, nous avons le plaisir de retrouver Sarah Amsellem, amie de Laure pour un duo sur un mix « Erev »(traditionnel) / « If »(Pink Floyd) qui n’est pas inédit à nos oreilles car nous avions déjà eu la chance de l’entendre lors de la release party de miracles, l’album de Sarah. Tchéky Kario revient sur scène, Sarah Amsellem s’empare d’un yukulélé et nous avons droit à la reprise du « Blue Smoke (Kohu Auwahi) » de Don McGlashan, tiré du film An Angel at My Table de Jane Campion. Un final parfait pour clôturer ce magnifique concert.

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