Notre premier concert de cette édition 2025 du MaMa est peut être aussi celui qu’on attendait le plus : Benni n’a qu’un single et un EP au compteur mais avec ces huit chansons tout rond, elle nous a fait une sacrée impression (pour plus de louanges on vous renvoie à notre chronique de son EP Bleeding Colours), c’est d’ors et déjà un des disques qu’on aura le plus écouté cette année, parfois deux ou trois fois d’affilée, sans être jamais rassasié, en prenant toujours le même plaisir à se plonger dans l’univers fragile et mélancolique de cette jeune artiste belge, à tressaillir au fil de toutes les émotions qui habite sa si jolie voix, les arrangements élégants tissés tout autour.

Les Trois Baudets s’annonçaient un cadre parfait pour un tel concert et ca sera le cas : devant le public si particulier du Mama, mélangeant spectateurs "lambda" et pros du milieu de la musique, Benni en solo et pieds nus, tantôt à la guitare acoustique ou électrique, tantôt au piano délivre un concert intimiste, mais chaleureux, rempli d’émotions, la voix est tout aussi belle que sur disque, aérienne et parfois traversée de quelques fragilités qui lui donne encore plus de charme.

Même si on se dit que ça pourrait être encore plus beau avec tout un groupe, Benni a le charisme, la présence, la sincérité pour porter ses chansons en live toute seule et nous emmener le temps de son set dans cet univers qu’on aime déja tellement sur disque et dont les couleurs, la bouffée de fraicheur, les fulgurances qu’il procure sont toujours là dans ces versions lives moins arrangées mais tout aussi belles voir plus d’avoir face à soit la personne qui les a écrite qui donne l’impression de les revivre derrière ses paupières mais qui prend aussi la peine de remonter à la surface de temps en temps, d’ouvrir les yeux et de partager avec le public regards et sourires.