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publié par Mickaël Adamadorassy le 05/04/19
O - FGO Barbara, Paris - 28/03/2019

Alors qu’on fredonne encore « The Man Who Sold The World », jouée quelques minutes auparavant par la surprise cuivrée dans la fosse du FGO-Barbara voilà qu’O aka Olivier Marguerit débarque sur scène. Et il ne perd pas de temps pour lancer ce concert, le premier de la tournée autour de son nouvel album À Terre, avec "Tu sais je ne sais plus" avec sa ligne de basse entêtante, reprise par la voix et ses "pa papa" très pop.

Sur scène en plus des complices habituels, Mathieu Geghre aux claviers et Jerôme Laperruque à la batterie, deux nouvelles recrues rejoignent la formation mais on les connait euh... plutôt bien ? Maud Nadal (HALO MAUD) à la guitare, aux claviers et aux chœurs, qui en un sens rend la politesse à O, vu que celui-ci joue dans HALO MAUD en live... et Emma Broughton qui en plus de son projet perso et d’Orouni a trouvé le temps de venir jouer du clavier et de la basse bien groovy et de chanter chez O.

Ça fait beaucoup, de claviers un peu partout sur scène, de voix qui se répondent et se rejoignent vu que tout le monde fait les chœurs mais il faut bien ça pour retranscrire tout l’amour et toute la pop contenus dans le dernier album de O. Une pop en français légère et pétillante, sincère mais pas naïve, mais touchante quand elle est naïve. Ils sont nombreux à courir après, beaucoup s’y cassent les dents (et nous les oreilles) mais il semblerait qu’après un premier coup d’essai pas loin du but, O touche cette fois-ci le Saint-Graal.

La formule trio qu’on avait eu l’occasion de voir à Kiosquorama fonctionnait déjà très bien mais l’apport des deux voix féminines donne une autre dimension au concert, au niveau du son mais aussi par leur présence scénique, que ce soit juste les chœurs en fond sur "A Terre" ou quand Maud et Emma abandonnent leurs instruments et viennent chanter avec O, tous les trois collés ensemble de manière très fusionnelle, des "triplés siamois" en quelque sorte...

On ne vous refera pas tout son CV, même pas pour se la péter d’avoir connu l’époque de My Girlfriend is better than yours, mais donc en tant que réalisateur ou musicien, on savait déjà O très bon. Pour le live il a su s’entourer d’une bande d’amis qui sont aussi des musiciens très très talentueux (on vous renvoie à la dernière session de The Rodeo pour apprécier les talents de pianiste de Mathieu par exemple, Maud et Emma sont aussi dans un paquet de sessions) capables de retranscrire sur scène la très large palette d’influences, toute les sonorités qui se mélangent dans l’album dont une bonne partie sera jouée ("les Pédales" dont le clip vient de sortir, "Avale-Moi", "En chute libre" et quelques autres, complétées de chansons de premier album dont "L’odeur du coton", "La rivière" et "Bebi".

On est encore en train de digérer l’album (on peut vous dire déjà qu’il est bon, jusqu’à quel point, il faut vivre un peu avec !) mais on vous recommande les concerts de O sans la moindre hésitation : on passe un très bon moment, les chansons ont la pêche, elles sont à la fois riches dans l’écriture et les sonorités et en même temps très accessibles, les paroles vous trottent facilement dans la tête. On aurait pu croire que d’avoir tellement été au service de la musique des autres, ça aurait pu être difficile pour Olivier de se présenter devant, de supporter la pression de tout un public qui vous regarde 90% du temps et en fait il est parfaitement à l’aise dans ce rôle, encore plus sans sa guitare, quand il s’empare du pied de micro et que c’est tout son corps qui s’anime, il en impose vraiment, il a ce truc des vieux routards charismatiques, qui vous donnent l’impression que c’est "leur" scène, qu’ils maîtrisent tout. Et si ça ne suffisait pas, il a ses petits trucs inattendus et un peu dingues aussi, tout le monde qui s’écroule à la fin d’un morceau dans le même mouvement, lui qui rampe par terre tout en continuant à chanter...

Prochaines dates pour O : Rouen, Biarritz, Pau, Clermont-Ferrand, Lille et Bordeaux. Toutes les informations sur sa page Facebook par exemple.

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