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publié par Ben Gaston, Natalia Algaba le 09/05/19
Anna Calvi - Les Femmes S'en Mêlent 2019 - 04/04/2019

Retour sur la prestation intense et nerveuse de la londonienne

Du monde pour cette première soirée du festival Les Femmes S’en Mêlent chroniquée par un trio de choc. Après Shannon Wright, c’est sur une scène complètement vide et sombre que l’extraordianire Anna Calvi fait son apparition, toute seule, vers minuit.

D’une extrême élégance, chemise rouge de la même couleur que ses lèvres, pantalon noir, bottes blanches, elle entame son set par « Rider to the sea » et gratte les cordes de sa Telecaster, collée à elle comme une extension de son propre corps. Peu à peu la salle s’illumine et les notes de « No more words » résonnent au milieu d’une salle qui observe un silence religieux. L’ambiance est hypnotique. Elle enchaîne avec « Swimming Pool » et « Suzanne and I » avec un puissant jeu de guitare accompagné de quelques touches de lumières. On la regarde remplir la scène du Trabendo alors qu’elle y est toute seule grâce à son charisme, sa précision de jeu et son chant virtuose.

Et c’est sous des lumières rouges qu’elle chante « As a man », sans doute un de mes titres préférés de l’année 2018, suivi du classique « I’ll be your man ». La scène reste assez sombre et la performance féroce, massive et extraordinaire. Elle retourne à son dernier album Hunter avec « Don’t beat the girl out of my boy » aux riffs puissants et brutaux et, sans s’adresser encore au public, elle entame le huitième titre du set, « Indies or Paradise », avec un solo de guitare magistral.

L’énergie est à son comble, le public hurle quand elle commence les premières notes du sublime et dense « Wish », après lequel elle remercie enfin le public : « Thank you so much. Ça va ? » dit-elle en français « et toi ? » demande l’audience, « ça va très bien, merci » et, malheureusement, on touche à la fin du set avec « Alpha » où l’anglaise s’approche du public pour un brutal solo de guitare. A la fin du titre, elle jette sa Télécaster par terre et quitte la scène en laissant le son des cordes résonner entre les applaudissement et les « on t’aime » du public.

Très vite elle revient pour un rappel, « Jezebel », une reprise de la chanson de Frankie Laine, chantée déjà par Édith Piaf, qu’elle chante en français et elle s’éclipse pour de bon, cette fois-ci, nous laissant sous le charme. L’immense Anna Calvi nous a livré un set étonnant, sublime, d’une maîtrise vocale à tomber par terre !

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