Salut Achile, peux-tu te présenter pour les lecteurs qui ne te connaîtraient pas ?
Je m’appelle Achile, je suis un artiste de Tours, sur Paris maintenant, et je suis un chanteur qui débute !
Reprenons ton parcours depuis le début. Il me semble que tu as commencé avec la pratique du violon. Pourquoi avoir choisi cet instrument pour démarrer ?
Je faisais du solfège et il fallait que je me lance avec un instrument. J’aimais bien le violon donc c’est ça que j’ai choisi. Ca ne m’a jamais trop passionné mais l’idée c’était vraiment de commencer à jouer de la musique et de rejoindre un orchestre.
Et après tu as appris le piano, c’est bien ça ?
Oui c’est ça ! Je n’ai pas pris beaucoup de cours mais j’en avais un chez moi donc je jouais pour m’amuser. Naturellement j’ai continué et après ça a bien complété mes cours de chant.
C’était plus simple de savoir jouer du piano quand tu as commencé à composer ?
Ouais carrément ! J’ai commencé à 12 ans à composer grâce au piano et à la MAO (musique assistée par ordinateur). Si je n’avais pas fait de piano peut-être que je n’aurais pas fait de prods, je ne sais pas. Disons que c’était la suite logique compte tenu de ce qui m’intéressait !
Qu’est-ce qui t’a donné envie de commencer à composer tes propres morceaux ?
J’en avais marre de faire des reprises ! J’avais fait le tour et du coup c’était naturel de m’y mettre. J’ai écrit un premier truc, je l’ai mis sur YouTube et c’était parti !
As-tu aidé par des modèles puis des mentors ?
Quand j’ai commencé à composer, ouais ! Stromae déjà pour commencer. J’ai beaucoup regardé ses leçons sur internet pour composer mes prods. Pour l’écriture j’ai moins de modèle défini. J’ai toujours raconté ma vie en fait !
J’imagine que tu es aussi influencé par ce que tu écoutes. D’ailleurs qu’est-ce qu’il y a dans ta bibliothèque musicale ? Uniquement de la chanson et du rap ?
La chanson française j’en écoutais un peu en étant jeune mais maintenant beaucoup moins. Aujourd’hui j’écoute beaucoup d’électro en vrai même si ça joue peu en termes d’écriture. Pour écrire ça serait plus le rap du coup, même si je n’identifie pas d’influence directe.
Grâce à ces différentes inspiration, tu composes tes premiers morceaux et les postes sur Internet. A quel moment tu comprends que ça commence à marcher ?
Déjà la première compo que j’ai sortie marchait beaucoup plus que toutes mes reprises confondues. J’avais genre mille vues en une journée, c’était dingue ! Ensuite, à chaque sortie j’étais un peu plus écouté puis on est entré dans une autre dimension avec les playlists sur les plateformes, ça a commencé à toucher beaucoup plus de gens. En plus je partais de zéro donc c’était fou pour moi.
Dans ton cas, le projet a commencé à marcher en ne faisant aucun live. Ca doit être gratifiant pour ta musique, tu te dis que les gens écoutent vraiment pour ce que tu produis ?
Ouais, j’ai fait des lives de reprise plus jeune mais je n’ai jamais joué mes chansons sur scène. On m’avait proposé de faire des petits concerts dans ma ville, et j’ai toujours été moyen chaud parce que je trouve que dès que c’est un peu moyen ça décrédibilise un peu le projet. J’ai refusé des propositions pour être sûr d’être prêt. Je suis du genre à vouloir tout bien finir, même les covers de mes morceaux étaint bien travaillées avec mon frère qui bosse dans la com. Bref, j’ai préféré attendre d’avoir plus de moyens et de professionnalisme pour faire du live !
Continues-tu d’avoir une activité en parallèle de la musique ?
Non, plus depuis un an, j’ai eu mon bac puis j’ai arrêté !
Aujourd’hui tu viens de signer chez RCA, qu’est-ce que ça fait ? Tu considères que c’est une première étape de franchie ?
Grave ! Rien que financièrement c’est appréciable et plus stable. C’était important pour moi de ne pas dépendre de mes parents, c’est mon projet je veux être capable de le réaliser seul. Hormis l’aspect financier, les équipes que j’ai maintenant sont incroyables. C’est une nouvelle étape qui démarre.
La signature en label, c’était un objectif quand tu as commencé ?
Ouais, je n’attendais que ça de signer ! Quand ça a commencé à se concrétiser je trouvais ça tellement fou !
Revenons maintenant sur ce que tu as sorti dernièrement. Je trouve que les morceaux « Kappa » et « Vie Normale » sont un différents des morceaux que tu avais proposé précédemment. Je les trouve surtout moins mélancoliques. As-tu l’impression que ta musique a évolué dans ce sens ?
Oui, comme je suis jeune, ma musique l’est aussi. Je suis en perpétuelle évolution ! Avant je ne parlais que d’amour, je pensais que j’allais faire ça toute ma vie. (rires) J’ai mis du temps à en sortir et c’est moins naturel d’en parler maintenant.
Te fixes-tu des objectifs musicaux vers lesquels tu as envie de tendre ? De nouveaux thèmes que tu aimerais aborder par exemple ?
Alors pour le coup j’ai beaucoup de mal à choisir des thèmes parce que je fais très attention à ce qui a été fait. Je ne veux pas faire pareil ou moins bien que ce que quelqu’un a déjà fait. Pour l’album j’ai galéré à trouver des sujets qui me ressemblent sans forcément parler directement de moi. Voilà, ça c’était un objectif : arrêter de raconter uniquement ma vie ! (rires) Après dans les instruments et les prods j’avais aussi beaucoup d’ambition et j’ai réussi à aller là où je voulais aller. C’est super cool d’avoir atteint son niveau d’exigence.
Tu disais que tu avais peiné à trouver des thèmes, comment as-tu finalement choisi ?
On en a beaucoup parlé avec mon équipe. Tu sais tu cherches toujours un truc hyper original alors qu’à force d’en discuter tu constates qu’il y a encore plein de trucs simples à dire.
Tu évoquais également le fait de moins parler de toi, c’est marrant parce que, justement, dans tes deux derniers morceaux, tu es l’acteur principal des clips. Ce n’est pas compliqué d’être aussi exposé à ton âge ?
Si, surtout dans « Kappa » parce que c’était la toute première fois ! Pour « Vie Normale » c’était déjà moins compliqué parce que j’avais eu cette première expérience. En réalité, je sais ce que je fais et je connais ma tête mais c’est vrai que je ne suis pas le plus à l’aise, surtout quand il s’agit de jouer. Il ne faut pas viser trop haut tout de suite, il faut y aller doucement, apprendre et prendre des habitudes.
En parlant du clip de « Vie Normale » comment as-tu rencontré le réalisateur, Greg Ohrel ?
Par mon label et plus particulièrement par une directrice artistique image, Juliette, qu’on salue ! Greg Ohrel j’en parlais depuis longtemps, c’était un objectif. J’adore tout ce qu’il fait, ses pubs comme ses clips. On avait eu des propositions sur « Kappa » mais on avait déjà une idée cool. Pour « Vie Normale » je voulais vraiment que ça soit lui parce que son idée était géniale ! La rencontre était hyper naturelle, on a bien sympathisé et beaucoup rigolé.
Si on revient maintenant au sujet de la scène, es-tu pressé d’y jouer tes propres morceaux ?
Oui j’ai bien envie de voir ce que ça va donner. On a plein d’idées autour du live. Ce que je peux vous dire c’est que j’ai envie de faire un truc super carré. Iil y aura beaucoup de musique et on va beaucoup jouer !
N’est-ce pas trop stressant de commencer maintenant que tu es plus connu et médiatisé ?
Je ne vais pas commencer par le Stade de France non plus ! (rires) Ca va se faire petit à petit. Mais la première c’est clair que ça va être un truc complètement fou ! On va travailler, progresser et ca ira naturellement.
Pour finir, hormis la scène, les gens qui t’écoutent attendent certainement un premier EP ou un premier album, j’ai cru comprendre que c’était en cours ?
Oui on est en train de faire un album, il est bientôt terminé et sortira en 2021. Ca va arriver bientôt !
C’était un objectif aussi ?
Ouais et le plus gros de tous ! J’attends ça depuis tellement de temps, je veux faire un album depuis que je suis tout petit. J’ai pas encore atteint énormément d’auditeurs et je suis super pressé que des gens me découvrent à travers mes différents styles. C’est trop dur de s’exprimer avec un seul son, là avec un album je pourrais montrer davantage de choses !
Qu’est-ce que je te souhaite pour la suite ?
De la réussite et un bel album !