créature

yo la tengo a brouillé les pistes avant la sortie de summer sun, leur nouvel album paru le 8 avril sur matador et dont l’écoute est fortement recommandée. 8 instrumentaux, composés pour un documentaire aquatique de jean painleve, sur the sounds of the sounds of science et 4 versions différentes du morceau "nuclear war" (reprise de sun ra, album nuclear war de 1982) ne forment pas un lien logique entre summer sun et and then nothing turned itself inside-out, leur dernier véritable album en date qui avait clairement marqué l’année 2000. pas de baisse de régime pour autant. the sounds of the sounds of science capte l’univers sonore marin en de belles plages instrumentales ; une écoute dans la pénombre d’une salle de bain suffit à se sentir créature aquatique pris dans les courants comme l’oreille subit les mouvements de cette délicieuse musique.

karaoké

à la suite de ces 77 minutes instrumentales, yo la tengo a livré 4 versions de "nuclear war" en novembre dernier. 4 versions d’un même morceau cela peut paraître rébarbatif et pourtant cet ep s’écoute avec un plaisir croissant. yo la tengo complexifie en effet les choses au gré des versions, ajoute des éléments (délire jazz, choeurs d’enfants...). et puis le groupe nous prend au jeu du karaoké. il s’avère en effet difficile de résister à l’envie de pousser des « yeah », « nuclear war » et autres « it’s a motherfucker » en réponse aux hilarantes paroles de ce morceau. si the sounds of the sounds of science reste assez anecdotique (mais siéra parfaitement en fond sonore de votre magasin natures & découvertes), il est conseillé de ne pas passer à côté du nuclear war ep, agréable objet qui m’accompagne depuis quelques mois déjà...