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publié par alex le 22/02/00
yo la tengo
- and then nothing turned itself inside-out
and then nothing turned itself inside-out

banlieue new-yorkaise

yo la tengo continue tranquillement son parcours sans faute loin des projecteurs et des paillettes, avec ce nouvel album de toute beauté. l’album commence avec “everyday” qui annonce d’entrée la tonalité générale de l’album : une musique qui à elle seule raconte une histoire, décrit une ambiance, vous transporte au milieu d’une maison dans la banlieue new-yorkaise où un drame se noue, mais en toute sérénité, en pointillés. les claviers, la guitare et les percussions virevoltent, sont en apesanteur, suspendus à un fil, et les paroles sont chantées d’une voix douce, posée. la musique est toute en retenue, parfaitement maitrisée.

berçeuse en apesanteur

“our way to fall”, la chanson suivante, est une petite chanson sans prétention qui parle avec délicatesse d’une histoire d’amour qui n’est déjà plus, sans faux-semblant. les paroles ne sont pas chantées, comme souvent sur cet album, mais murmurées. yo la tengo vous sussure quelques mots à l’oreille, leur musique vous envahit doucement, mais vous laisse maître du jeu ; cette musique suggère, propose, et vous laisse disposer. “you can have it all” est une ballade enjouée, rayonnante. “tears in your eyes”, plus mélancolique, parle de la vie de tous les jours et de ses frustrations avec simplicité et intelligence. “cherry chapstick” est une chanson à part sur cet album, plus proche de certaines anciennes chansons de yo la tengo, et empiette avec réussite sur le territoire de sonic youth. “tired hippo”, instrumental, est une sorte de désordre ordonné. “night falls on hoboken” cloture cet album et s’étend quand-meme sur 17 minutes et 41 secondes. c’est une superbe berçeuse en apesanteur là encore, légère, gracieuse, dépouillée, mélodieuse, un songe pour mettre la touche finale à un album qui mérite toute votre attention. hautement recommandé.

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publié par le 22/02/00