C’est l’effet tops de fin d’année, période de bilan où l’on regarde de plus près les objectifs fixés par la direction et l’on prie discrètement St Bonus d’avoir pitié de nous. Oui, c’est en général mi-décembre qu’on réalise subitement que « Hein ? Quoi ? Que ? », on n’a toujours pas chroniqué l’album de Woodlands ? Notez que là ça tombe sur Woodlands, sympathique groupe suédois qui ne fait pas trop de vagues, mais on ne choisit pas, chaque année voit son lot d’oubliés ou de rescapés de la dernière heure. Et contrairement à la vraie vie où à l’heure de tirer le bilan il est bien trop tard pour rectifier le tir, on a ce petit plaisir (noël ! noël !) de pouvoir se fendre d’un petit texte de dernière minute sur tel ou tel disque qui méritait pourtant mieux que de se retrouver sous la pile.

ricochet

Il faut dire que ce n’est pas totalement de notre faute, ce premier disque de Woodlands est loin d’être le disque parfait et si on est tout de suite tombé sous le charme (en session cargo) du premier titre "Move forward", l’ensemble de l’album nous est apparu quant à lui un brin décousu voire daté (il a ce petit côté fin des années 60, début 70 qu’on aime ou pas mais qui marque fortement un disque). En même temps de là découle au final un charme certain et surtout un sentiment de liberté incroyable. Et c’est ce dernier point qui fait toute la différence, qui fait qu’on est revenu régulièrement vers ce disque tout au long de l’année. On ressent clairement le plaisir de jouer de ce trio, la chanteuse dégage ce qu’il faut pour bien accrocher l’auditeur et on sent bien que pour eux la musique est avant tout un état d’esprit. En un mot, ils sont free (et, oui, ils ont tout compris). Du coup par ricochet, nous aussi quelquepart, leur liberté rejaillit sur nous. Essayez, vous verrez, c’est étonnant.

compte

Alors certes, il manque sûrement au bout du compte un peu plus de morceaux de la qualité du premier titre, il faudrait sans doute que quelqu’un vienne mettre un peu de rationalité dans tout ça mais franchement, entre nous, quand on a la freete, qu’est-ce qu’on en a à faire ?