Chaos
Une expérience. Voilà ce qu’est l’écoute de ce disque de Wolf Eyes, groupe ayant sorti un nombre incalculable d’albums, sur K7 distribuées sous le manteau de manière totalement anarchique. Car il faut bien parler d’anarchie quand on appréhende la bouillie sonore proposée sur Burned Mind (premier album pour le label de Seattle Sub Pop). Larsens, glitches electroniques, distortions tous azimuts, les voix sont lointaines, hurlent, vomissent au travers des parasites. C’est le corps qui réagit en premier face au chaos en présence.
Bourdonnements
L’écoute peut se faire de deux façons : à très fort volume Burned Mind est synonyme de suicide et de querelles de voisinage à coup sûr ! En revanche il prend une autre dimension joué en sourdine, les agressions des aiguës sont partiellement gommées et ne ressort que l’incroyable dynamique, quasi hypnotique, des morceaux tels le furieux Stabbed In The Face. On pense à Ministry, à la scène indus de la fin des 80’s, mais aussi aux foutraques de Black Dice pour les manipulations sonores extrêmes, sauf qu’ici on donne de la voix... Ce groupe était déjà culte avant même d’avoir sorti quoique ce soit sur un label digne de ce nom... Par le bouche à oreille parmi les fans autant anonymes que célèbres (Sonic Youth, Black Dice etc...) Wolf Eyes s’est fait un nom, confirmant sa réputation sur scène en donnant des concerts toujours plus radicaux. Lorsque le groupe n’utilise pas la voix de Nate, il joue une musique sombre et dense (on pense un peu à Sunn o))) pour le côté glauque et inquiétant) dont les seuls éléments rythmiques sont les bourdonnements des amplis.
Arme fatale
Le morceau éponyme est une agression sonore, une torture, comme si l’on parvenait à tuer par le son, à empecher tout reflexe ou toute pensée en écoutant les quatre minutes de cette psychose sonore. Burned Mind est un album qui laisse une impression de malaise, comme la BO parfaite de Massacre à la Tronçonneuse... Acouphéniques et hyperacousiques s’abstenir.
bravo vous avez réussi à écrire l’article le plus minable que j’ai eu l’occasion de lire sur ce groupe.