"C’est gentil de laisser ce grand vide devant moi, ma barbe prend beaucoup de place"... étant donné la nature fragile et mélancolique de sa musique et sa barbe justement, on aurait imaginé William Fitzsimmons plutôt le genre folkeux timide voir un poil irascible mais en fait pas du tout, le bonhomme associe humour et simplicité, auto-dérision et convictions personnelles, nous raconte comment il a été aussi psychothérapeute ("j’ai été longtemps en hopital psychiatrique mais rassurez-vous en tant qu’employé... la majeure partie du temps"), nous parle de New Jersey et même de la taille de son.. mais bon "just joking" hein, pendant les morceaux on retrouve cette voix toute en douceur et en émotions, les jolies lignes de guitare arpégées en acoustique ou de temps en temps sur une telecaster, c’est souvent très beau, souvent poignant, toujours très bien exécuté (son batteur est lui par contre un peu trop régulièrement à côté et n’apporte malheureusement pas grand chose). Mais au final malgré la présence de 3 musiciens multi-instrumentaux (claviers, guitares, basse, batterie et un pedal-steel qui rappelle la parenté de sa musique avec celle de Calexico) sur pas mal de morceaux, c’est quand même un poil répétitif et toujours sur le même niveau d’intensité et on est content que le concert ne dure pas non plus trop longtemps malgré deux rappels unplugged dans la fosse.(qui était donc vide, vu que les gens ont préféré rester assis tout au autour)