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publié par Renaud de Foville le 23/11/04
Wampas
- Never trust a DVD
Never trust a DVD

On aura tout vu !

Les Wampas sortent un Dvd. On aura tout vu ! Si la plupart des groupes et des maisons de disques veulent à tout prix trouver leur place sur un marché qui risque de se trouver très vite saturé, on se dit que seuls ceux qui auront compris que le Dvd n’est pas qu’un jack pot supplémentaires comme les sonneries de portables ou ce genre d’attrape couillons, seuls ceux là attireront notre attention. Avec les Wampas pas de fioritures, pas de Bonus à tout va, pas de sophistication et de prise de tête. On pose les choses simples (et tendres) et basiques, mais totalement imparable. Filmé à la Cigale les 13 et 14 juin 2003 - on peut regretter que le groupe n’ai pas choisi l’Olympia qu’ils ont rempli quelques semaines plus tard et qui était encore plus fou et encore plus fort - spécialement pour le dvd, le concert des Wampas se démarquent des nombreux concerts que l’on trouve en Dvd en ce moment et qui sont en fait des concerts filmés par la Télé et rachetés ensuite par les labels pour pas trop cher. Et qu’est-ce qui fait la différence... La réalisation... Derrière les manettes il y a des idées, des envies, une vision. On ne filme pas platement un concert avec quelques plans basiques qui ne sont qu’une mise en image. Etienne Labroue filme les Wampas. L’un des meilleurs groupes de scènes, tout simplement. Un concentré d’énergie pure. Pas de temps mort, pas de creux, pas de baisse de régime... Les Wampas c’est l’essence même du rock... L’essence spirituelle, mais aussi le carburant... ce qui permet d’avancer ou de foutre le feu... ou les deux.

à la va que je te pousse

Deux caméras dans le public - on plaint les cadreurs - dans le fond de la salle, deux sur le bord de la scène, et trois autres dans le reste de la salle ou derrière le batteur, pour des plans un peu plus « propres » et le show peut commencer. Cadré à la va que je te pousse tout le concert tient dans un parti pris simple : on colle au groupe, à l’ambiance, à l’énergie libéré par les Wampas et bien sûr en particulier Didier et on est avec eux quoi qu’il arrive. Que Didier soit sur scène, dans la foule, sur un flight case, hurlant, criant, susurrant, chantant, debout, allongé, sautant, frappant (faut pas le faire chier car les coups de guitare peuvent tomber), sur son tabouret porté par la foule, nageant au milieu du public... nous est avec lui, avec eux, dans la salle, sur la scène, dans la foule, avec le groupe. Evidemment on écoute le Never trust a Dvd à fond, et même encore un peu plus fort avec un son totalement irréprochable, un montage parfait - ce qui est assez rare - et on a du mal à s’asseoir pour regarder le concert tellement cela nous démange de se mettre soi même à s’agiter dans tous les sens comme un possédé. On ne compte même pas les morceaux de bravoure de ces deux soirs à la Cigale. Pas plus que pour la plupart des autres concerts des Wampas il est vrai, mais tellement plus, dès le premier morceau, que dans la plupart des concerts de rock que l’on peut voir toute l’année que l’on est obligé de se demander comment plus de 20 ans après Dracu Bop Didier peut continuer à donner autant. La scène envahit par les filles sur Petite Fille (l’hymne des Wampas), le canon à neige de Ce soir c’est Noël, le duo avec l’excellent Gille Tandy, accompagné d’un Rustic en prime à la guitare, sur Fier de ne rien faire, le coup de guitare dans la tête du mec qui venait montrer ses fesses sur scène, l’embrassade collective et la grimpette au balcon sur Kiss, le Rising « chanté » micro enfoncé dans le fond de la gorge, les Bottes rouges chantés porté sur sa chaise par la foule, le mec à poil cravaché sur Les apprentis charcutiers... vous en voulez encore... Regardez les 30 morceaux - ça change de pas mal de concerts qui vous en donnent une petite dizaine - et les 1h40 de concerts et après cela vous piafferez d’impatience pour savoir quand Didier et sa bande passeront à coté de chez vous.

Bonus : 9 clips des Wampas. Sans le dernier Où sont les femmes tourné en Inde pendant la tournée Tandorii Tour. Les Wampas n’ont jamais été les rois du Clip, trop j’m’enfoutiste pour ça comme la plupart des groupes issus de la scène punk des années 80, cela reste quand même un pur plaisir à regarder. Souvent à mourir de rire, ce n’est pas sans une pointe de nostalgie que l’on retrouve les Wampas du début avec Marc Police dans Petite Fille ou Didier avec les cheveux long dans Comme un ange ou encore ce qui a permis aux Wampas d’être l’été dernier dans la liste tendance du Figaro Magazine - une consécration quand même ! - l’excellent clip de Manu Chao.

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publié par le 23/11/04