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publié par Renaud de Foville le 27/02/99
wampas - j'écoute que de la musique classique

l’interview fleuve de didier, quelques heures avant un concert mémorable dans un elysée montmartre survolté et plein à craquer. avec gentillesse et une bonne dose d’humour, ne prenez pas tout au pied de la lettre, didier est resté avec nous pendant une heure pour répondre à nos questions :

vous jouez pour la saint valentin. c’est un concert spécial ?

c’est un concert ou on a rajouté deux, trois conneries. mais en fait c’était la seule journée de libre ici, on rajoute quand même deux, trois surprises. vous verrez bien. c’est le second elysée montmartre que l’on fait. on en a fait un en novembre, comme c’était complet on en a rajouté un. et on fait une petite tournée en banlieue aussi. saint-germain, maurepas... on va à sannois...

comment se passe la tournée ?

très bien. ca se passe super bien.

pour les premières parties y en a t’il tout le temps, les choisissez-vous ?

rarement hélas, ce soir il y a deux premières parties. sinon peut rarement choisir. c’est con d’ailleurs. souvent en banlieue c’est pas nous qui choisissons. enfin, rarement. en province c’est jamais nous. de toutes façons c’est rare.

il y a t’il des groupes actuellement qui vous intéresse, que vous aimeriez mettre en première partie ? pour leur état d’esprit ou par goût.

bah oui. comme ce soir bâton. ils ont fait plusieurs dates avec nous. ils sont auvergnats... c’est bien. y’a adonis aussi. un copain à nous. ca va être bien. on aime bien découvrir, quand on choisit pas la première partie on découvre des groupes. mais c’est rare. dans 95% des cas c’est pas très bien (un peu gêné). cette année on a eu deux, trois groupes de bien.

apprécies-tu particulièrement certaines choses sur la scène actuelle ?

je ne m’intéresse plus tellement. je ne suis plus tellement l’actualité. j’écoute que de la musique classique. je ne m’intéresse plus tellement, je vois les groupes en première partie. je ne vais plus dans les bars voir les groupes. la scène alternative aujourd’hui je m’en fous un peu, je vois ça de loin. je suis complètement coupé de ça depuis longtemps. c’est un choix. c’est normal aussi à mon âge... en fin, à mon âge, je suis pas très vieux non plus... ca m’intéresse plus d’aller traîner dans les bars. j’ai une vie assez normale. je travaille à la ratp, j’écoute du classique... j’suis carrément coupé de ce monde là. j’ai aucun avis sur la scène actuelle. ca a pas l’air terrible, mais de toutes façons ça ne l’a jamais été. y’a eu quelques années qui ont été bien.

le titre du dernier album, chicoutimi, c’est pour la ville, ça t’a marqué ou c’est à cause de la chanson des carayos ?

oui, les carayos l’avaient mis dans une de leur chanson, mais quand j’y suis allé je ne m’attendais pas à ça. ca n’avait rien à voir avec la chanson des carayos. ca nous a marqué, le concert était super bien, on est arrivé dans cette espèce de hangar avec que des keupons complètement défoncés. ca faisait longtemps que j’avais vu une soirée comme ça, c’est super bien. j’ai écrit la chanson après, en rentrant. mais c’est vrai que c’est pas du tout comme dans la chanson des carayos. comme d’habitude gros françois à raconté n’importe quoi pour pas changer !

cette fois ci vous avez choisi d’enregistrer en france.

c’est mieux, j’préfère enregistrer à paris. les deux autres albums on est parti à londres et au texas, on avait le choix, on pouvait y aller, ça fait de belles vacances, mais pour enregistrer c’est mieux d’être là, à paris. on était gare d’austerlitz au mois de novembre, j’ai passé tout le temps dans le studio alors qu’au texas, j’ai pas mis les pieds dans le studio. je faisais le méchant et je me cassais tout de suite, alors que là pour chicoutimi j’étais tout le temps dans le studio. c’est mieux pour bosser d’être en france. je suis né à paris, je vis à paris, les chansons sont écrites à paris. tu sors du studio, tu prends le métro. c’est bien. tu restes dedans.

sur la pochette de l’album y a une tête de chat.

on a fait un concert, dans un festival, y avait un mec qui faisait du body-painting. je lui ai demandé de m’en faire un pour le concert. y a eu une photo qui a été prise et on l’a gardé pour une idée de pochette.

sur le dernier album le morceau "jalabert", c’est un délire ?

non, j’sais pas pourquoi. j’aime bien lé vélo, le tour de france et j’aime bien jalabert. le jour où j’ai écrit la chanson il a gagné un championnat du monde. je savais pas. j’ai écrit le matin, j’hésitais un peu, je me disais que c’était un peu trop et le soir aux actualités je vois jalabert, champion du monde. c’est un signe quand même, alors j’ai gardé la chanson.

il y a aussi le titre "oï". vous avez commencé en 1983, vers la fin de la scène chaos en france qui vous a particulièrement inspiré pour le premier album. "oï" a t’il un rapport ?

oui et non. y’a rien derrière. j’ai toujours aimé cette musique là. au début j’avais fait la chanson pour un copain à moi qui voulait appeler son groupe "oï" justement. j’étais dans le camion, je faisais le con, j’ai fait la chanson. je l’ai gardé pour moi. c’est toujours des conneries de toutes façons.

avec ce nouvel album, y a t’il une évolution ?

c’est pas évoluer pour évoluer ? j’m’en fous un peu, ce qui est important c’est plus.... le forme j’m’en fous un peu. en ce moment j’écoute que du classique de toutes façons donc je me prends pas la tête par rapport à des styles musicaux. comment dire ? le rock and roll c’est la musique que j’écoutais quand j’avais 15 ans, c’est comme un langage, c’est comme le français c’est la seule langue que je sais parler, si je te parle en français c’est pas parce que j’en suis fier, j’m’en fous, si on était allemands je te parlerais allemand, le rock and roll c’est pareil, c’est comme cela que je sais parler. je m’exprime comme ça. mais oui, on a évolué, parce que moi j’ai évolué dans ma vie. les chansons c’est comme de la peinture pour moi, c’est une forme d’expression. la musique et les paroles ça va ensemble. comme devant un tableau. mais sinon évoluer... plus ça va, plus je me fous des modes. j’y pense vraiment plus du tout. quand je prends ma guitare ça sort naturellement de faire les chansons en trois accords.

vous ressortez les deux premiers albums, vous ne les jouez quasiment plus sur scène, ça fait quoi de les voir en cd ?

ca m’a fait drôle, surtout que je les ai plus. je ne les avais pas écoutés depuis au moins 10 ans, quand on les a réécoutés la première fois en studio ça m’a fait bizarre. je me suis revu il y a 10 ans. sur les disques qui ressortent il y a des trucs en plus, notre deuxième concert en 1984, y a des répéts de 83 ou 84. des trucs qui traînaient.

et la suite de la tournée... ?

on fait la france en mars/avril 99 et ptêt le canada. y a un public au québec, mais c’est tout petit. disque d’or là bas c’est 10 000 albums. c’est comme la belgique ou la suisse c’est tout petit. mais c’est bien, c’est super bien. mais c’est dur de tourner la bas comme c’est petit on peut y aller quand il y les franco puisqu’ils paient le billet d’avion et tout. sinon tu peux pas, le marché est pas assez grand. les franco payent et on fait quelques dates en plus. c’est bien, c’est roots, mais c’est bien.

nous sommes venus à deux, moi je vous connais depuis 13 ans et marie très peu. on m’a dit que tu avais une web-cam chez toi, c’est vrai ?

c’est quoi ça.. ah non, y a un site sur les wampas avec pleins de trucs et le mec à dit qu’il y avait une caméra chez moi... non, non ce n’est pas vrai, y’ pas une caméra dans ma chambre.

pour cet album, il y a des supers critiques dans télérama, aden, les inrocks... qu’est ce que le didier d’il y a 10 ou 15 ans aurait pu penser de tout ça ?

quand tu commences tu penses toujours que ton premier disque va être chroniqué. mais aujourd’hui on n’est pas surmédiatisé, loin de là. mais bon comme c’est les journaux que je lis chez moi je suis content.

par rapport à tous les groupes des années 80, ceux de la chanson "puta" par exemple - coronados, chihuahua, ludwig, béru, mano, satellites, washington, l.s.d. ..., il y en quasiment pas un seul, voire aucun, qui existe aujourd’hui à part vous. t’as une explication.

bah, y’a tellement de raison d’arrêter un groupe. y’a 10 000 raisons tous les jours. c’est mon premier groupe les wampas et c’était pour toujours, de toutes façons, y a des musiciens qui sont partis, qui sont revenus mais moi j’ai pas envie d’arrêter, j’ai pas envie de faire une carrière solo, ça m’intéresse pas. si tu veux pas arrêter, t’arrête pas. suffit de pas vouloir. personne ne peut t’empêcher.

oui, mais ça marche assez pour que vous puissiez continuer ?

non, c’est même pas que ça marche assez, c’est qu’on s’en fout. moi je travaille toujours à coté. j’m’en fous complètement de ne pas avoir d’argent, de ne pas vendre de disques, j’men fous. ca rentre pas en ligne de compte. mais c’est important parce qu’il y a pleins de groupes de cette époque là, comme les satellites, j’ai bien vu comment ça s’est passé. ils se sont tous arrêté de travailler, j’ai vu la pression monté petit à petit, avant d’enregistrer les disques, il faut qu’on ait un produit bien, faut que ça marche. j’ai vu comment ça montait. ils se sont arrêtés parce qu’il y avait trop de tension. bosser à coté c’est un choix. tu vois au départ, dans mon bahut, les gens qui écoutaient la musique que j’écoutais, il y en avait deux. je savais qui si je voulais faire la musique de j’aimais ça pouvait pas marcher, donc je savais qu’autour de moi il n’y avait personne qui écoutait cette musique. hier j’en discutais avec des mômes, ils me disaient : "on est toujours deux à écouter du rock dans mon lycée".

tu disais que t’écoutais que du classique, mais j’ai vu le guitariste à p.j harvey ou au smashing...

lui, il traîne dans tous les coins, les bars. il aime ça. il sort tout le temps.

on a un peu de mal à voir un rapport entre p.j harvey et les wampas, par exemple. est-ce qu’il y une influence de l’extérieur, de certains groupes ?

moi, j’écoute un peu plus par conscience professionnelle. j’écoute des trucs de temps en temps. y a des trucs que j’aime bien, j’écoute surtout de la musique classique mais j’écoute un peu de rock de temps en temps.

en parlant d’influence, sur l’album je pensais à "peggy sue ii", c’est carrément étonnant chez les wampas. c’est la première fois qu’on entend ça, on peut y voir une influence d’autres groupes ?

mais c’est des conneries ça : le "peggy sue i" c’est parce que c’est la seule chose que je sais jouer à la guitare. j’étais en studio, il restait une minute de bande. pour le "ii", le producteur venait de s’acheter une machine, et pour essayer de la faire marcher, il s’est entraîné là-dessus. c’est une connerie, c’est pour apprendre avec le mode d’emploi et pour essayer de la faire marcher. il nous a fait écouter pour rigoler et on l’a gardé. mais j’ai rien contre les machines en studio, de toutes façons, c’est con à dire mais c’est dur sur disque il y a le visuel, le live. dons il faut bien compenser et si avec des machines on peut rajouter un peu d’énergie, un peu de bordel. moi j’ai rien contre. il y aurait pu avoir des machines depuis le début, c’est un hasard si on n’en a pas utilisé. moi en 78 j’écoutais de tout, tout ce qui sortait et j’aime autant les groupes avec des machines ou non. j’étais même fan de kraftwerk. avec les wampas c’est un hasard, on a pris une autre direction.

un morceau comme "les îles au soleil" c’est un morceau assez différent. là c’est pas le hasard ! l’orchestre, les arrangements...

c’est une des rares chansons qui a été écrites par phil. quand marc est mort, phil est arrivé. il a écrit quelques chansons. depuis c’est moi qui compose. lui il compose dans ce style là, c’est bien mais on n’avait pas envie d’aller dans cette direction. donc maintenant c’est moi qui compose... les violons c’est parce que à londres on a eu l’opportunité, on a dit oui et voilà.

vous écoutez quoi comme classique ?

ha, vraiment de tout. vraiment tout, tout, tout. contrairement au rock and roll où j’ai des goûts, quand j’écoute un disque je dis ça c’est pourri ou j’adore alors qu’en classique quand j’aime pas c’est parce que je me dis que je ne comprends pas. mais j’écoute de tout, je me branche sur france musique. je me permets pas de dire en classique ça c’est pourri. et souvent c’est parce que je comprends pas, quand je réécoute un peu plus tard là j’apprécie. j’écoute france musique toute la journée, j’écoute que ça. c’est le mieux à faire.

comment présenteriez vous les wampas à quelqu’un qui ne connaît pas du tout la scène rock des années 80 et ne connaît que votre dernier album ?

honnêtement, je ne sais pas... musicalement... je ne sais pas comment dire....

c’est la musique pour le plaisir...de la recherche ?

je sais pas... un peu des deux. j’ai jamais su comment expliquer !

pour présenter les wampas à un copain qui m’avait regardé comme si j’étais un peu débile profond quand je lui ai fait écouter la première fois je l’ai emmené au bataclan en 199 et en concert vous scotchez tout le monde.

oui, je sais. ca c’est le problème. pourquoi c’est plus dur sur disque ? quand je suis en concert je fais tout pour que ça plaise aux gens, je ferai n’importe quoi pour les gens soient contents. mais pas sur disque. sur disque c’est le contraire. j’essaie plus de déranger les gens, de les choquer. c’est ptêt ça. faudrait ptêt que j’essaie de faire plaisir sur disque mais j’y arrive pas. j’ai l’impression que c’est pas sincère, que c’est pas bien. t’es en studio, t’as le temps... c’est calculé et j’aime pas ça. je veux pas calculer pour plaire. ce me met mal à l’aise, pour moi c’est pas ça. alors que sur scène c’est pas calculé, je fais plaisir aux gens qui sont là, je fais tout, tout, tout. sur disque c’est plus compliqué, c’est dur les disques.

vous n’avez jamais voulu avoir de vidéo live ?

oui, mais y’a eu des trucs mais je vois jamais rien. mais c’est vrai que depuis le début je m’occupe de rien, j’ai décidé tout de suite de m’occuper de rien, pas de business, rien du tout. je fais les chansons, je fais les concerts et je me fous du reste. je cherche pas à récupérer des vidéos. c’est un choix que je fais de m’occuper de rien. j’ai pas envie que ça me bouffe 1% d’énergie. si tu t’occupes du business en même temps, si donc tu essaies de vendre le groupe, ta musique quand tu fais un disque, même inconsciemment tu dois y penser. moi j’ai pas envie. mais je suis pas naïf, il y a d’autres membres du groupe qui s’en occupe. pour les maisons de disque on s’en fout un peu, en général ce sont les gens qui viennent. on cherche pas de maisons de disques. et je préfère fonctionner comme ça parce que tu te retrouve toujours avec des gens bien. quand tu t’en fous les gens qui viennent te voir c’est qu’ils en ont envie, ça se passe bien. avec b.m.g on a signé avec un mec qui avait envie de nous avoir et dans les maisons de disques au bout de six mois tout le monde est viré, on s’est retrouvé avec un mec de chez yoplait, voilà c’est nouveau directeur artistique, il était chez yoplait hier soir encore. ca, ça m’intéresse pas, tu dis non. mais le business, les américains ils dont tous ça, c’est naturel. s’occuper en même temps du business et de la musique. ca va ensemble. moi j’ai pas du tout cette culture. j’y arrive pas et j’en ai pas envie.

a propos, hier j’ai vu sur arte un docu sur les beastie boys, ce sont des hommes d’affaires incroyables et ils disent que cela leur permet aussi d’avoir le contrôle total de ce qu’ils font...

nous pour le cd on a aussi le contrôle total, et le reste j’en ai pas envie. on a toujours eu le contrôle total de ce qu’on a fait, on nous signe pour ce qu’on est. c’est pas pour gagner du fric, même b.m.g, c’est pas pour faire de la variété. y ’ a assez de groupes de vérités, pas besoin de nous. sur chicoutimi la première chanson parle de politique.

dans les années 80 beaucoup de groupes étaient "engagés" et chez vous c’est assez rare, on peut trouver certaines paroles...

moui... c’est pas que ça me gonfle. moi je m’intéresse vachement à la politique. mais c’est facile, c’est un peu trop facile de monter sur scène et de donner des leçons. ca sert à rien déjà parce que les gens sont convaincus. si je dis "j’encule le pen" sur scène tout le monde en est convaincu dans la salle. c’est facile. moi, j’ai pas de responsabilité. quand t’es maire d’une ville, même d’un petit village tu mets tout ça en application. c’est dure la politique. je me permettrais pas de monter sur scène et de faire la leçon aux hommes politiques.

et un groupe comme noir désir ?

s’ils sont sincères tant mieux. pour faire des trucs c’est o.k, jouer pour le sous-marin à vitrolles y’a pas de problèmes. mais en parler dans les chansons c’est pas notre rôle. on peut essayer... le but c’est de faire changer la société, de faire changer le monde. nous on peut le faire avec la musique, à notre manière en faisant de la poésie... c’est un terme que je détestais avant, mais j’ai pas trouver autre chose pour expliquer. en faisant de la poésie tu peux aussi apporter autre choses aux gens. changer le monde d’une autre manière qu’en faisant de la politique. je suis pas un homme politique. sinon j’essaierai d’en faire mais c’est autre chose. parce que faire de la politique en étant sur scène c’est un peu facile. en plus ça sert à rien, les gens qui votent pour le pen c’est pas ce que tu vas dire sur scène qui va les faire changer. mais, attention, si les groupes qui le font sont sincères tant mieux. par exemple n.t.m, pour moi, oui ! ils le font et ils le vivent. là, oui à part ça la plupart...

tu parles de poésie, les attachés de presse de textes naïfs mais si on écoute sans faire attention on "entend" pas vraiment les paroles. ne caches-tu pas des textes naïfs et poétiques derrière la musique ?

si ... !

pourquoi ?

au début, moi j’écoutais du rock and roll pendant des années sans comprendre les paroles. quand j’ai fait un groupe c’était pas pour les paroles. tous les disques que j’ai chez moi je comprends toujours pas les paroles aujourd’hui, ça ne me dérange pas.

sur gainsbourg on disait : "il a compris que pour faire aimer la poésie aux jeunes il faut mettre de la musique".

moi c’est pas ça. c’est la musique, le plus important c’est la musique. les mots sont moins forts que la musique, j’écoute de la musique classique, quand il y a un opéra on dit c’est un opéra de mozart, on s’intéresse rarement au texte et à son auteur.

le voix pour toi, en tant que chanteur, c’est un moyen de communication ?

j’essaie surtout de ne pas faire redescendre la musique. la musique avant les paroles dans la création des chansons. quand je mets des mots j’essaie qu’on ne dise pas que c’est moins bien avec les paroles, et en fait c’est assez dur. c’est dur de mettre des paroles qui font pas redescendre la chanson.

dans ce cas là, la voix à un rôle mineur ?

la voix oui, les paroles non. la voix fait partie de la musique. je chante les chansons en yaourt avant de faire les paroles. les paroles j’y fait attention mais c’est dur.

qu’est ce que tu penses de la réformation des washington dead cats ?

c’est marrant, y a encore des gens qui en parlent ! quand nico m’a dit ça, ça m’a fait drôle. faire un concert avec eux... non, non... ça aurait été tristounet. les reformations généralement... bôf. mais j’ai pas de nostalgie, je trouve qu’on est meilleurs aujourd’hui, je regrette rien.

y a pas de nostalgie, mais que pense le didier d’aujourd’hui des débuts des wampas ?

je pense que ça a été long... tu penses toujours que ce que tu fais c’est super bien, que t’es le meilleur groupe du monde. mais avec le recul... ça va. c’est mieux aujourd’hui. a tous les niveaux. je suis mieux dans ma peau, je suis plus heureux

le snuff de "je t’aimerai toujours" c’est celui de chauds....

oui c’est bien lui, il est mort d’ailleurs depuis.

dans ce que tu écrits il y a toujours des références à cette époque.

oui, même à l’enfance. tout le temps. mon chanteur préféré c’est charles trénet et il continue à chanter sur lui petit garçon. je sais pas pourquoi, c’est comme ça. ptêt parce que c’est dur de parler d’aujourd’hui. par pudeur, j’arrive pas à venir sur scène et à parler devant les gens de ce que je vis aujourd’hui. c’est plus facile de parler de ce qui est fini, du passé.

ca vous gonfle pas d’avoir toujours l’étiquette punk ?

ha, non c’est génial, c’est un rêve d’enfance, d’ado. j’avais 15 ans en 77 alors... j’adore. on a encore quelques créteux de temps en temps, quelques keupons un peu clodo. j’adore, les voir danser et s’embrasser sur "petite fille". dès qu’il y en a dans la salle, surtout en banlieue, j’adore les faire monter sur scène. mais il n’y en pas beaucoup. ils sont dans le sud...

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publié par le 27/02/99