Ça, c’est du rock

Ouah. Ça, c’est du rock. Avec des solos aussi interminables que travaillés, des lampées de Jack Daniel’s entre deux titres et des envolées de cordes vocales hurlantes. Dolf Datsun, juché sur la batterie de Matt Datsun, harangue les 130 spectateurs du Magic Stick. Chris Datsun travaille son torticolis à grands tours d’hélicoptère, Phil Datsun termine ses solos couché par terre. Dans une ambiance de club qui lui sied à ravir, avec tous ces clichés rock, l’ensemble claque. Y a de l’AC/DC là-dedans, du Led Zep aussi, des impros bluesy et des solos longs défrisant l’autochtone. Ce wagon de références est relevé à la sauce punk et servi brûlant aux oreilles affamées. The Datsuns rappelle les balbutiements du Metal de la fin des années 70, à l’époque où il ne s’était pas encore franchement démarqué du punk. En live, la voix de Dolf sonne comme celle de Paul Di Anno, le premier chanteur d’Iron Maiden. Bruts, rauque, sans concession, Les Datsuns valent décidément le détour, encore plus sur scène que sur disque.