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publié par Céline Non le 20/06/19
les 15 ans de New Noise, jour 1 - le Trabendo, Paris

Le 14 et 15 juin derniers New Noise fêtait ces 15 ans. Le magazine musical créé par Olivier Drago a été successivement nommé Velvet , Versus ou encore Noise. Puis en 2011, quand son fondateur décide de l’éditer lui-même, il devient New Noise. Un nom qui lui va bien : s’il est difficile de définir sa ligne éditoriale, la revue met clairement à l’honneur toutes les musiques qui font du bruit, qu’elles soient métal, rock, punk et même hip-hop ou électro, les nouveaux courants qui les agitent, les artistes qui apportent un souffle nouveau, que l’on ne retrouve pas forcément ailleurs. Et cette démarche forcément sur Le Cargo !, on ne peut qu’y adhérer !

"Welcome to the church of noise"

Pour fêter dignement cet anniversaire, New Noise a choisi des groupes qui reflètent bien cet état d’esprit, mis en avant à la une du magazine ou habitués de ses colonnes, rien que parcourir l’affiche est un régal avec les savoureux descriptifs accolés au nom des groupes : Jessica93 ("cold-grunge outre-périph"), JC Satàn ("garage-stoner-pop jésuférien"), Vox Low ("post-punk pour dark-floor"), Year of No Light ( "post-metal instrumental cyclopéen"), Hangman’s Chair ("cold-doom de terrain vague"), White Heat (" Bulldozer psyché") et Fléau (Synthwave horrifique). Des noms qu’on connait bien pour certains comme Jessica93, White Heat (la "suite" de I Love UFO de sieur Butch McKoy) ou JC Satàn, des découvertes pour les autres. Mais face à une telle diversité, on ne peut que tirer son chapeau aux organisateurs (et prévoir des bouchons d’oreille)

On avait donc rendez-vous au Trabendo, un des bastions du magazine, pour ces deux soirs de célébration bruitiste. Comme d’habitude dès que les beaux jours reviennent, on retrouve l’accueillante terrasse avec foodtruck, guirlandes lumineuses, babyfoot et même un petit système son pour patienter entre les groupes ou en attendant sa bière.

Vox LoW

En ce premier jour, les petits protégés de BORN BAD RECORDS sont à l’honneur et c’est Vox LoW qui ouvrent les festivités. Fort d’un excellent premier album sorti l’année dernière (intitulé VoX LoW tout simplement), ils nous plongent dans leur univers dès le début de leur set, avec un éclairage restreint, qui pose pour ce concert ensorcelant une ambiance sombre, qui joue sur les contre-jours. Le groupe parisien ne déçoit pas, il nous hypnotise avec ces lignes de basse omniprésentes et proéminentes, typique de ce post-punk/new wave qui forcément nous rappellera Joy Division. On se laisse bercer par cette ambiance pendant que le public head-bang calmement, captivé, tape du pied et se laisse emporter par les longues envolées instrumentales du groupe, qui furent un tantinet trop longue sur le dernier morceau selon moi, mais à en juger par l’augmentation du déhanché de mon voisin, cela n’en a pas gêné beaucoup.

J.C. Satàn

On reste chez Born Bad avec J.C. Satàn qui prend la suite après avoir récupéré Arthur, tatoueur qui aura joué des aiguilles hors scène. Sur scène par contre ça joue de la guitare, ça joue fort, c’est puissant. On en attendait pas moins de J.C. Satàn, 10 ans d’existence et 5 albums. Les bordelais savent comment conquérir un public et mettre le feu à une salle. Le moshpit s’installe vite devant la scène et les gens pogotent ensemble le sourire aux lèvres. Leur set déborde d’énergie que ça soit le groupe ou le public, on prend un réel plaisir à voir pour ce groupe de rock-garage-punk, peu importe le style dans lequel on le classe, ce groupe qui nous aura fait bouger et transpirer.

Jessica93

Pour clôturer la soirée, on quitte Born Bad pour MUSICFEARSATON avec Jessica93. Caché derrière ses cheveux, Geoffroy DeLaporte sera seul sur scène, on aurait espéré un groupe, mais c’est avec curiosité qu’on l’observe créer sa musique devant nous. Chef d’orchestre de lui-même avec ses nombreuses pédales, on le voit enregistrer une première boucle à la guitare, déclencher une boite à rythme puis empoigner sa basse qu’il garde pendant le reste du morceau. Malheureusement on n’entend pas la voix et le problème persistera pendant tout le set. C’est dommage, même si la voix n’est peut-être pas ce qu’on recherche le plus chez Jessica93, cela nous empêche de se plonger entièrement dans l’univers de l’artiste comme pour les groupes précédents, mais on appréciera quand même la prestation, les parties instrumentales et le jeu de Geoffroy véhiculent quand même l’ambiance de ses disques, les sensations qu’ils procurent.

Pour cette première soirée d’anniversaire, New Noise nous a régalé avec des groupes qui nous aurons fait planer, tous à leur façon. On a envie de prolonger, de rester dans ce cocon de bruits merveilleux. Ça tombe bien la fête dure 2 jours, rendez-vous demain pour la suite de ce compte-rendu !

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