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publié par vinciane le 03/05/06
j3

journée marathon que ce vendredi de printemps de bourges. des rencontres à la chaîne. la matinée nous a tout d’abord valu de rencontrer la jeune (21 ans) marie cherrier, présente comme découverte de la région centre. repérée à astaffort, elle a rapidement convaincu les responsables de monter une structure pour la produire. c’est tout aussi prestement que la presse locale et régionale a loué son charme et ses mérites. pourtant (interview à suivre), cet oisillon tombé du nid oscille entre naïveté et effronterie. un discours rôdé et rien de bien personnel.

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s’ensuit une rencontre avec l’étourdissante sarah slean, bombardée par la warner. d’un abord franchement avenant, souriante et détenue, la canadienne s’est prêtée avec grâce et entrain à la séance de questions-réponses. Il en ressort une jeune femme sémillante, relatant sans détour ses angoisses autant que ses appétits de tout.

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à l’écouter parler, on ne peut qu’aimer le bonhomme. de là à aimer vraiment ce que cali fait, il y a tout de même une marge. la conférence de presse du chanteur a eu de plaisant qu’il a aimé à se raconter, à ne pas nécessairement tomber dans les réponses stéréotypées et formatées. bien sûr, on a pu sentir ici et là quelques ficelles, mais dans l’ensemble le personnage semble sincère malgré une démonstration d’humilité qui frôle parfois la caricature.

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trois petits tours pendant que monsieur higelin essaie d’aligner trois mots devant la presse puis nouvelle conférence organisée pour pauline croze. malheureusement point de salle confortable avec micros pour la demoiselle qui se retrouve perdue dans une grande salle toute bruyante et non sonorisée pour son premier rendez-vous collectif. et si l’on perçoit une gêne bien compréhensible, pauline croze semble répondre de manière appliquée et attentionnée. le seul problème étant ce verbe « semble » puisque des réponses, rien ne filtre dans le brouhaha général pour qui ne se trouve pas à moins de 30 cm de la brunette… alors vite, quelques portraits et hop on disparaît.
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dernier rendez-vous de cette journée de reportage, la suédoise anna ternheim qu’il me tardait de confronter à ses paradoxes. après avoir découvert la blondinette sur scène en ouverture de la magnifique brisa roché en février au café de la danse, l’écoute de l’album s’était révélée bien décevante à force d’arrangements dégoulinants et de textes adolescents. rien n’émanera véritablement de cette songwriteuse qui « ne lit pas la presse sur elle », « n’a pas d’amis qui lui manquent », « n’a pas envie de parler de son prochain disque », « n’a pas d’avis sur son image »…

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on prend les mêmes on recommence, la troisième soirée se passe au théâtre avec les deux jolis cœurs de la journée. En ouverture, l’éblouissante baronne de sarah slean, en nuisette noire et hauts talons servant un set débordant de sensualité. plus rien des arrangements très pop de l’album, juste une pianiste grandiloquente dont il est impossible de décrocher les yeux. des pièces joliment étourdissantes même si le minimalisme du piano ôte un brin de diversité au répertoire.

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anna ternheim enchaîne, la comparaison est difficile. non qu’elle soit sans charme, mais au regard de la pétillante canadienne, le petit carré blond, la petite robe droite et la position à l’équerre au piano semblent manquer du zeste qui avait émaillé toute la première partie. les bluettes sont jolies et joliment servies, mais cela ne suffit pas à oublier cette image de première de la classe qui colle à la suédoise depuis son entrée sur scène. presque agressive, la gigantesque toile rouge estampillée « anna ternheim » et tendue en fond de scène confine au manque de modestie. Il manque décidément quelque chose à anna

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pour clore le troisième plateau du théâtre jacques cœur, l’égérie hippie vashti bunyan s’installe sur scène avec un guitariste et derrière ses longs cheveux d’époque… un titre, deux titres, c’est pénible, c’est trop, le premier balcon s’est vidé à une vitesse impressionnante. je fuis presque honteuse ces complaintes aux accents de secte, cette voix fatiguée, pâle et quasi inaudible. come-back forcé et raté ?
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Derniers commentaires
le cargo !blog » celle qui présentait son nouvel album - le 27/04/07 à 15:11
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[...] on l’avait laissée au printemps de bourges 2006 mutique sur ses horizons, ses choix. elle revient au printemps 2007 avec un double album, separation road. le premier disque trop produit, trop bardé d’arrangements aussi superflus que destructifs. le second, une jolie surprise, les “naked versions” d’anna ternheim, rassemblent plusieurs titres de l’album en acoustique, dont certaines très jolies ballades folk (”you mean nothing to me anymore”, “nights in goodville” et “lovers dream”). ces titres épurés mettent parfaitement en valeur la voix de la blondinette suédoise et la délicatesse de sa guitare ou de son piano (”girl laying down”). ils renforcent l’idée que le premier disque aux cordes dégoulinantes dissimule le talent pur d’anna ternheim sous des cascades d’artifices. c’est ce que l’on avait déjà ressenti entre le premier album (somebody outside) et le passage sur scène plus “nature”. si certaines bluettes des naked versions ont encore un peu de mal à passer (l’insupportable “the loneliness is gone”), l’ensemble reste très recommandable. [...]

Benoît - le 23/01/08 à 10:42

Je vais même ajouter que "Nights in Goodville" ou "Lovers dream" sont tout simplement des chefs-d’oeuvre, je n’ai pas peur de le dire, même si l’album est effectivement un peu trop produit.
Les naked versions sont une aimable alternative, tout comme sur le premier album, toutefois plus rough.

L’ensemble reste en tout cas autrement plus classe que la pop écervelée de Sarah Slean, qui ferait bien de garder un peu d’énergie pour fignoler ses compositions.