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publié par Emmanuelle Nemoz, Maud Rm le 14/07/21
Vincent Peirani & Emile Parisien feat. Piers Faccini & Vincent Segal - Jazz à Vienne 2021 - 05/07/2021

Pour sa 40ème édition, le festival Jazz à Vienne a proposé trois soirées "carte blanche" où l’artiste est libre d’inviter des amis musiciens, créant ainsi des rencontres uniques. Cette opportunité fut notamment offerte à l’accordéoniste Vincent Peirani qui convia Piers Faccini, Vincent Ségal et des élèves du Conservatoire de Lyon.

Sous le soleil couchant de Vienne, Vincent Peirani et son quintet Living Being, composé d’Emile Parisien, son fidèle acolyte au saxophone, Julien Herné à la basse, Tony Paeleman au Rhodes et Yoann Serra à la batterie, s’emparent de la scène.

Le ton est donné avec "Angel of Mercy", chanté par Piers Faccini qui s’accompagne à la guitare, avec Vincent Ségal au violoncelle, une plongée dans l’univers sonore de Piers, auteur compositeur doué pour bercer nos oreilles de mélodies hypnotiques et folk.

Le quintet et ses invités revisitent également le célèbre "Bang Bang" de Sonny Bonno (popularisée par Nancy Sinatra), dans une version épurée, sublimée par le violoncelle de Vincent Ségal au jeu subtil et charismatique, qui saisit le public.

L’ascension émotionnelle se poursuit avec des morceaux issus de l’album Living Being II - Night Walker de Vincent Peirani, pour lesquels 14 élèves de la section classique du conservatoire de Lyon (bois et cuivres), dirigés par Thierry Seneau, rejoignent la scène.

Vincent Peirani, virtuose de l’accordéon, dépoussière les codes du jazz et décloisonne les univers musicaux : il fait dialoguer jazz, classique et rock avec une insolente magie. Cet explorateur musical aux pieds nus fait corps avec son accordéon et nous propulse en apesanteur.

Inspiré de Led Zeppelin, la fougue de "Kashmir to Heaven", amplifiée par les cuivres et bois des élèves du Conservatoire, enflamme le Théâtre Antique.

Le quintet pousse l’audace jusqu’à une réinterprétation de "Cold Song (What Power Art Thou)", de l’opéra King Arthur d’Henry Purcell que l’on peut qualifier de chef d’œuvre, où l’intensité monte crescendo avec toute la puissance et le lyrisme d’Emile Parisien, saxophoniste devenu incontournable sur la scène jazz européenne, qui fait sonner son soprano avec générosité et justesse, envoutant le public par l’âme qui en émane. Un instant magique et émouvant.

La soirée se prolonge avec des compositions de Piers Faccini ("Drone" et "Broken Mirror") pour se conclure tout en délicatesse avec "Black Rose".

L’enthousiasme du public se traduit par une standing ovation rugissante jusqu’à ce que groupe revienne pour nous régaler d’un "Falling", composition de Vincent Peirani sur laquelle Piers Faccini a posé des paroles.

Avec Vincent Peirani et Emile Parisien et leurs invités, le Théâtre Antique a vibré sur des musiques tantôt intimistes, tantôt rutilantes, servies par de talentueux artistes qui ont démontré, en croisant leurs chemins, l’infinie richesse et beauté des différentes cultures musicales.

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