Et les machines se taisent peu à peu. Dans le cortège, aussi, ces relents de silence. Ici le manifestant ne manifeste pas. Ici, le manifestant est institutionnel et se compte. Il se propage comme un satisfecit. Et ce silence toujours. Aucune proposition alternative. Comme un soubresaut avant le crépuscule. Ici, le point de rassemblement est toujours situé devant la Maison de la Culture. Les ouvriers n’y rentrent jamais. On marche et j’en dénombre très peu. Les lycéens n’y pénètrent que forcés. Et ils ne sont pas là non plus. Le silence avance. Le goût est suspect.
Ici, dans 6 semaines, la parenthèse curative qui lave l’opprobre de bruits et d’odeurs.
La vie manque ici. Ici, Bourges, à vous Paris.