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publié par tairanteuh le 11/09/00
venus
- welcome to the modern dance hall
welcome to the modern dance hall

année belge

1999, l’année des belges ? en tout cas une bonne année pour nous, amateurs de bonne musique pop puisque des groupes comme deus, soulwax, venus ou ozark henry auront réussi à sortir des albums magnifiques et bien qu’issus d’un même pays totalement différents. il faut dire que deus par exemple a enregistré son album en espagne et ça se sent. de même soulwax a émigré à los angeles et ça s’entend là encore : much against everyone’s advice est un croisé de college rock (tracy bonham par exemple) et de pop plus européenne. venus, quant à lui, n’est pas en reste puisque le pays choisi n’est d’autre ici que l’italie. je ne sais pas si ce choix est déterminant quant au son mais la seule sonorité commune à deus et venus est le "us" du nom (et encore car les plus habiles d’entre vous y verront une nuance). en tout cas si venus ne ressemble pas à deus dans les grandes lignes, notre groupe tient pourtant un truc qui lui réussi.

offensive

cet album enregistré cette année comme pour réagir à l’offensive belge (ou en profiter) s’inscrit dans une veine pop et à aucun moment cependant n’ennuie ou n’indispose. je ne sais pas pour vous mais quand on écoute un groupe pop on s’ennuie parfois devant tant de facilité dans l’écriture. venus déjoue cette règle brillamment et montre qu’une fois de plus les cordes classiques et la guitare font bon ménage. le groupe détourne même les instruments de leur utilisation d’origine pour que cela sonne différent comme sur l’excellent "she’s so disco". en fait dès le début on sait que venus a gagné, que cet album est une réussite, et surtout qu’il ne faudra pas l’oublier lors de l’éternel classement de fin d’année. "ball room" commence doucement avec un certain minimalisme comme si le groupe s’économisait puis la voix dérape et le morceau décolle.

impasse stylistique

cette formule est réutilisée plusieurs fois et pourtant à chaque fois le même charme opère : un rythme entrainant et une voix qui s’envole et s’énerve. le chanteur atteint alors des sommets comme sur "white star line", "pop song" ou "don’t say you need love". cette façon de chanter impressionne et on se surprend à aimer cela. si deus séduit par l’aspect dissonnant et le mariage de notes étonnantes, venus capte l’attention par un chant énergique et un alliage de cordes intelligent. face à tant d’inventivité on peut cependant rester sceptique sur la suite que ce soit pour deus ou venus : comment ne pas tomber dans une impasse stylistique ? cependant c’est la marque des plus grands que nous offrent ces deux groupes avec leurs albums respectifs et on ne peut qu’espérer un retournement de situation façon tindersticks qui a chaque fois surprend. la suite tout aussi bonne on s’en doute en 2000.

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publié par le 11/09/00
Informations

Sortie : 2000
Label : sonica factory