accueil > photos > concerts > Vendège

publié par Ben Gaston le 30/10/22
Vendège - Velvet Moon, Montreuil - 29/10/2022

Cela fait maintenant une bonne dizaine d’années que l’on suit avec intérêt les (trop) discrets Vendège. Ils se sont fait rare ces derniers temps. Aussi, après les avoir raté en juin à La Courneuve, nous étions impatients de les retrouver ce samedi du côté de Montreuil.

Lieu culturel alternatif, le Velvet Moon accueille en ce jour le Samain _ Festival Myr’ #2. Dans la tradition celte, Samain célèbre l’entrée dans la saison sombre. Au milieu d’une programmation riche et éclectique en propositions. Vendège est programmé en début de soirée dans la salle située au sous-sol du lieu.

Quelques petits soucis techniques retardent le début de l’"expérience" que Thibault Marchal, leader du groupe, nous décrit alors que les derniers réglages sont en cours. Tout d’abord "Vendège", lieu-dit du Lot-et-Garonne où se trouve une maison de vacances familiale. Ici et ailleurs, sa famille a tourné de nombreux films qu’ils ont numérisés. Ils en ont tiré quelques extraits qui seront projetés sur un écran placé devant la scène entre les musiciens et le public. L’écran étant fin, nous pourrons voir le groupe qui calera sa musique sur les images diffusées. Thibault ne cache pas son envie de nous embarquer avec lui, tout en nous prévenant que nous assistons à une première et qu’ils travaillent sans filet.

Le noir est fait, premiers artefacts vidéos sur l’écran et la musique annonce les premières images. Un style Super-8 propre à la fin du siècle dernier, des scènes insouciantes de vacances estivales, qui se mêlent avec des effets visuels plus géométriques et digitaux. Difficile de parler de morceaux ici, tant la construction de ces pièces musicales, plutôt courtes, sont non conventionnelles, originales. Longtemps, Vendège était un groupe a deux têtes, Thibault donc et son instrumentarium varié : piano, vieux claviers samplers, boite à rythmes suédoises, et une collection d’instruments chinés ; et Doriane Ayxandri au violoncelle, à la harpe, à la voix, et autres instruments acoustiques (glockenspiels, table tube, sansula…). Aux deux vient maintenant s’ajouter Matheo Bourgeois, lui aussi multi-instrumentiste, dont le rôle prépondérant semble dévolu aux percussions.

Comme depuis le début, Vendège étonne, capte, inspire, émeu par sa musique bricolée de plages électroniques minimalistes enrichies de textures acoustiques. Le public ne s’y trompe pas, il règne une écoute quasi mystique dans la salle, à tel point que personne n’ose broncher entre les premières pièces musicales, jusqu’à que Thibault lance un timide "merci" qui déclenche un tonnerre d’applaudissements. Un dernier morceau improvisé comme le groupe en a l’habitude et on se quitte là, en espérant les recroiser bientôt. Ils nous ont confié qu’ils seront plus présent dans les mois à venir. On a hâte.

Partager :